vendredi, juin 14, 2019




Si la figure du cairn se fait à l’occasion silhouette, ses noms ne manquent pas d’indiquer l’essentiel et de dessiner un monde où l’humain et le non-humain deviennent solidaires. Des noms dès lors à la présence vive : 

galgal, clapier, montjoie, monticule, murger, tumulus, castelet, champignon, garof, segnavia, ometto, uomo di sasso, mound, Steinmann, Steinberg, Steinpyramide, Wegweiser, radjma, kerkour, kalacha, nishan, chaps, chorten, stûpa, laptse, obo, apacheta, innunguaq, inuksuk…







Dans le cairn rien n’est isolé, ni mot, ni chose, ni être, ni lieu. Indicateur d’une géographie concrète, le cairn dit le monde tel qu’il est. Dans l’Himalaya, les Alpes et en Laponie, sur les sentiers des anciens pays celtes et chez les Indiens d’Amérique, il indique une frontière, borne le chemin, marque le passage d’un col, une tombe ou un lieu de chasse. 

Les passants –  bergers, nomades, randonneurs ou voyageurs – y ajoutent une pierre, prenant le risque de l’écroulement ; œuvre collective en constante transformation, le cairn résiste au passage du temps justement parce qu’il est fragile, toujours changeant et reconstruit.




Dans Autour du cairn, Alexandre Chollier multiplie les points de vue. Il mêle analyse et références anthropologiques, philosophiques et sociologiques et propose un large éventail de références issues de ses recherches. Rythmé par les dessins de Marc de Bernardis – peintre amoureux de la montagne et à l’origine de cet pour le cairn, Autour du cairn convoque des lieux, des récits et des voix de poètes, d’anthropologues, de philosophes – pour faire entendre la « parole des pierres ». Édouard Glissant, Jean Giono, Maurice Chappaz ou Roger Caillois sont invités à nourrir cette réflexion. Mais aussi Nicolas Bouvier, qui écrivait : « Je ne pars jamais des mots pour aller aux choses, toujours l’inverse.»

Heros-Limite




























je ne peux rien voir

absolument 

rien



j' entends

juste le bruissement tranquille de la forêt 

à la fenêtre vide
















quelle solitude

ici

et comme cela me convient


je vais

dormir dans ce coin




pourquoi pas dans la forêt 

où l’air circule

librement 





avec K.



































La persistance même de l’organisation du clan montre combien il est faux de représenter l’humanité primitive comme une agglomération désordonnée d’individus obéissant seulement à leurs passions individuelles et tirant avantage de leur force et de leur habileté personnelle contre tous les autres représentants de l’espèce. L’individualisme effréné est une production moderne et non une caractéristique de l’humanité primitive. 



































non

au démantèlement de

l’ONF

Œuvres Ouvertes

bibliothèque forestière

ici




































...

Ici nous avons trouvé une jeune clairière,
Nous avons fait halte et quelque chose en nous
Est devenu plus effilé, plus subtil.











Nos têtes poussaient, le ciel descendait vers nous.
Notre chair flaccide était raffermie,
Nos veines s’engourdissaient de béatitude,
Nous ne soulevions plus nos pieds enracinés,
Nous n’abaissions plus nos bras ouverts.
Nos yeux étaient clos, le temps avait fait sécession,
Le soleil ami nous touchait le front.

...


Nikolaï Zabolotski   Testament

Œuvres Ouvertes

Bibliothèque forestière

ici







































dans ces régions inexplorées

que nous offrent continuellement

l’aimée

l’aimée
le miroir
le rideau
la chaise


j’efface 
avec volupté
l’œil qui a déjà vu




façonnant ce que nous

sommes

percevant ce que nous

étions





nous songeons que nous rêvons

et cela dissout

les jours par lesquels l’existence

vagabonde


nos espoirs de percées

d’éclaircies



ce 
moment prend parfois la forme 
d’

un attrape cœur




note


peut-être quelque chose de la modernité commence

là où il n’y a plus de super-sujet

là où le sujet se cherche

et où il est traqué



l’anarchiste 
est d’abord celui 
qui veut pouvoir se développer 
librement  

et qui 

parvient 
à la pleine connaissance 
de soi-même 

































Blanc.        C’est à peine si



ou plutôt c’est vraiment.





Ou simplement.         c’est. :



la poésie est la seule croyance absolue
dans laquelle tu sais
que tu as tort











l’accent 
d’
un pas 
qui approche

le temps de la chute 
d’
une feuille




le dessin
du soleil que personne ne peut
comprendre

bruissement
des mots contre la transparence

la peur des miroirs déformants
du mécanisme de
l’horloge



la poussière dissipe tout
écho immédiat
de mémoire

l'illumination  est l'acte
d'
un 
corps 
transparent 
































mardi 28 mai saint Germain jour 25

Manciet
église de l'Hôpital
Nogaro
église de Lanne-Soubiran
le Presbytère

17.8


Nogaro
son blason se lit
d'or aux trois noyers de sinople

belle église de pierre et de briques
la collégiale Saint Nicolas