jeudi, juin 13, 2019


l’arbre 
généalogique de W.
est 

fabriqué 
à partir de morceaux de bois provenant 
d’

une plante 
transplantée de l’Orient 
dans la plaine nourricière de l’Allemagne 
du nord 

et sur laquelle 
on a greffé 

une 
branche 
venant d’Italie 










selon ses proches
il devient 

une 
formidable
fontaine à paroles 

producteur 
d’innombrables 
aphorismes dans lesquels 
il essaye de fixer des idées toujours 
fuyantes

































Trois précisions 


1313

Le poète juxtapose et rive 


1315

Le poète pense en pièces détachées

idées séparées

images formées par contiguïté


1537

Tous les livres de la littérature accomplie

doivent n’être qu’

un seul livre
































un leurre / une émulation / un pluralisme


le temps sort de la chronique

le crépuscule qui masque

révèle




il

peut venir

tant et tant partir

ce sentiment 
de marcher là où personne 
n’a encore marché est 

un 
leurre





non le fracas










silence froissé d’ajustements

suivis

de salves et d’assauts

incertains




une
émulation
vers la dissemblance 

n'est pas

un
pluralisme
de la poussière































INTEMPOREL

ne signifie pas hors du temps

mais

au-delà des temps


voilà ce qu'est la tradition

l'art de vivre dans l'intemporel
















l'apparence  
ce qui paraît être

le réel  
ce qui advient à l'être


le réel porte l'apparence

l'apparence dissimule le réel



il en va ainsi 

du monde


il en va ainsi 

de chacun d'entre nous

































mercredi 29 mai saint Aymar jour 26

Lanne-Soubiran le Presbytère
Le Toupié
Lelin-Lapujolle
Quatré
Barcelonne du-Gers
Aire-sur l'Adour
gîte Hospitalet Saint-Jacques Père André

19.1


vous regretterez 
très fort la douce solitude de l'Aubrac
































d'Artagnan

une route
très étroite file en avant

entourée de bestioles et de baies

au détour

pourtant bruisse

un massif de buis



le soleil 
prend sensiblement la place du vent

le grand espace se renverse
et me frôle 

































l’infini 

est ce mouvement perpétuellement

fluide

que fait apparaître

une ombre 
dans le passage 
et la transparence de la distance

















recevoir le monde

s’adresser

à lui


dans

la course après l’ombre

et la hantise du lointain


la contemplation du réel nous remet

des secrets


nous émergeons


dans 

vrai il y a ravi



rêve tout éveillé
le monde entier grondait
retourné vers le passé
voix toutes muettes