lundi, juin 10, 2019







En longeant la mer de Kyôto à Kamakura 

[Kaidô-ki]

Anonyme japonais du XIIIe siècle










En longeant la mer de Kyôto à Kamakura [Kaidô-ki], qui n’avait jamais été traduit en français, est l’un des titres les plus emblématiques du genre appelé kikô. Les premières formes attestées de ces récits de voyage aux accents contemplatifs remontent au viiie siècle et mêlent, dès l’origine, passages en prose et série de poèmes. 

Daté du printemps 1223, En longeant la mer s’inscrit donc dans une tradition littéraire vieille de quelques siècles déjà. Les notations visuelles suscitées par la traversée des paysages de l’Empire du Soleil- Levant s’associent naturellement à une multitude de références plus ou moins explicites aux légendes et épisodes historiques liés à ces sites bien connus du lecteur très cultivé auquel s’adresse leur auteur. 

L’auteur anonyme du Kaidoô-ki relate un itinéraire spirituel effectué le long de la côte japonaise. Ce voyage solitaire, accompli dans les modestes conditions auxquelles sa récente conversion au bouddhisme l’engage, nous fait ainsi parcourir un itinéraire d’une quinzaine de jours de marche, très concrètement décrit, mais sans cesse enrichi des réflexions que font naître en lui les sites chargés d’histoire. La langue érudite avec laquelle le moine s’emploie à consigner son voyage accumule les allusions à la culture de la Chine, pays voisin dont le raffinement est alors hautement estimé au Japon. 

Cette culture raffinée, dont le lecteur peut mesurer l’étendue grâce aux notes du groupe Koten, se marie à une sensibilité poétique d’une simplicité rarement égalée : temps de contemplation, sensations et rêveries trouvent une place précieuse dans le carnet de voyage de ce moine dont on ignore tout, même si certains indices font soupçonner qu’il était sans doute un proche d’un noble du nom de Muneyuki dont la fin tragique est relatée dans le récit. 


Le Bruit du Temps


































L’idéal au fond, c’est de voir dans une rue un mélange total d’ethnies, d’usages, de coutumes, de cultures, de classes sociales. Il est très dangereux dans une ville de séparer de façon très très nette les riches des pauvres, les Orientaux des Occidentaux, les Africains des Européens etc. C’est au contraire le mélange qui est le gage le plus profond de la République. Je suis vraiment un philosophe du mélange. Le mélange me paraît un vrai concept, à élever à la dignité d’un concept philosophique, mais aussi dans la réalité, il est le gage réel de la démocratie et de la paix. Il n’y a pas de doute.

Michel Serres

































lire 
la partition
comme si on ne l’avait jamais vue

pas d’imitation de soi même

sensible
aux états changeants du paysage
sa lumière autant que ses lignes

les
éléments
s’enchevêtrent ou se confondent
comme en témoignent

les
traces fossiles

les
strates
sédimentaires

les
plis et
les
poussées telluriques





laisser 
les mots rêver sur 
les mots

































il 
faut 
que règne 

une
attention distraite

une 
écoute intérieure 

de la langue comme aux signes mystérieux 
du dehors ou à leur 
souvenir

et il y faut 
un peu de cet enthousiasme 
qui gonfle tout de même les voiles













est-il vrai 
qu’à la lumière 
il arrive de jaillir
de l’intensité suprême du noir

?
































dimanche 2 juin Se Blandine jour 30

Navarrrenx
Castetnau-Camblong
Lacorne
Charre
Lichos / Lexoze
Bohoteguia
Aroue / Arue

18.9


aujourd’hui
ce qui importe est
une absence

au début 
on comprend
puis on tourne en rond

le réel
est toujours
un peu vexant


































on est beaucoup
maintenant vous savez

mémoires
recroquevillées des balbutiements

au moment où l’attrait principal
est devenu la virtuosité.

la richesse a disparu

comme
le sont aussi d’ailleurs
les nuages ou les troncs des arbres

































lundi 3 juin S.Kévin jour 31

Aroue / Arue
Casabone
Benta
Larribar / Larribarre
Stèle de Gibraltar
Chapelle de Soyartz
Chapelle St.Nicolas
Ostabat / Izura

24.8