Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
vendredi, janvier 25, 2019
une
ourse un
peu
*
le flux
de nord‑est à nord se renforce et assèche
l’atmosphère
beau temps
froid polaire le matin
vent
fort en
montagne
être
une
ourse
hibernant
au fond de son trou!
*
poétique et vaine image du souvenir
elles
rentrent le soir dans le désordre
de la nuit
tu
m'a dit
qu'elle t'ennuyait
un peu
qu'est-ce que cela peut faire ?
avec
des éclats de son rire
voluptueux
la suite des heures du jour
description
la foudre est un phénomène naturel de décharge électrostatique disruptive qui peut se produire lorsqu'une grande quantité d'électricité statique s'est accumulée dans des zones de nuages d'orage dans ces nuages entre eux ou entre de tels nuages et le sol
ou bien
la foudre n'est pas
un
phénomène
ce n'est pas
une
chose
ça ne fait pas partie des choses
c'est l'Unique
c'est cela qui connaît
c'est la connaissance elle-même
une
connaissance
d'où est absent tout
sujet connaissant séparé de ce qui est
connu
cela qui connaît n'est pas
un
objet
ça ne peut-être connu
c'est l'inconnu
l'inattendu
l'imprévisible foudre
dans
la foudre qui retentit
tout semble arrêté
figé
elle
semble être l'éternité surgie
à travers
une
déchirure
de l'espace-temps
le moment
unique exempt de temps
ni le jour ni l'heure
.
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la
foudre
gouverne
toutes choses
*
la foudre
emporte l'univers
*
ce
fragment
frappe lui-même comme la
foudre
la foudre inclut l'éclair et le tonnerre
imprévisibilité
instantanéité
puissance qui ébranle tout
le feu absolu
seul
cela est
digne de gouverner
toutes choses
c'est
un
autre
nom pour l'Unique
cela
qui est sage
cela qui connaît
c'est
la foudre
qui frappe l'homme
et le sort brutalement de sa
torpeur
*
tenez vous prêts
car
c'est à l'heure
que vous ne pensez pas
que le Fils de l'homme va venir
ou bien
veillez donc
car vous ne savez
ni
le jour
ni
l'heure
.
une
tragédie
peut se lire comme
un
tableau
de notre condition incertaine
un
historique
brouillé de la conscience sensible
les
figures rencontrées
les
territoires fuyants
une part
de son vivre
de
ne pas
facilement se reconnaître
de
se savoir
habité par de l’autre
de
douter de
la coïncidence
entre le monde et le langage
*
on
lui apprit
l’usage de la parole
il
refusa d’avoir recours
aux mots
le monde était en lui
ils
se parlaient
tous deux sans cesse
n’empêche aucun son n’en
sortait
plus tard
le monde l’abandonna
ou le contraire
il se mit à écrire
on se demande pour qui
on n’y comprenait rien
de là à conclure que
précis d’indécision Jean-Pierre Chevais
liminaire