Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
mercredi, janvier 02, 2019
exécution des travaux
calculs abrégés des terrassements
géodésie
hydraulique
tracé des courbes
cours élémentaire de mécanique
traité d'astronomie appliqué
manuel pratique
des poseurs de voies de chemin de fer
marchés de terrassement
tunnels et souterrains
envoyez-moi le tout ensemble
si possible
tout à vous
R.
c'est toi dans la nuit
Père Hélios qui montres la voie
mais l'esprit comme Ixion jamais en place
tournant sans fin
dans l'air des montagnes
l'herbe gèle
émeraude
l'esprit tendu vers cette lumière
émeraude safran qui
s'égoûte
une
lueur bleue
sous les étoiles
tu es
l’œil de Dieu
n'abandonne pas la perception
*
Hermès
suivant les ordres de Zeus
attacha Ixion avec des serpents
à
une roue
enflammée et ailée
pourvue de quatre rayons
et qui tourne éternellement dans les airs
*
soyons
des Pénélopes nocturnes
défaisons
les tapisseries
abandonnons
la trame
et la chaîne
le warp et le woof
ouvrons
les fenêtres
et
laissons
faire le vent
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le silence
fait partie des attributs
de la perfection
de la beauté
du beau
de la merveille
de l'excellence
de la suréminence
de la transcendance
*
les choucas prétendent
qu'
un
seul
choucas
serait capable
de détruire le ciel
6
je
ne connais pas le
contenu
je
n'ai pas la
clef
je
ne crois pas aux
rumeurs
tout est
compréhensible
tout est incompréhensible
car
je le suis moi-même
à broyer
ses couleurs
elle est déjà en train
de peindre son tableau
réduire en poudre
ou en pâte par choc ou par pression
concasser
fragmenter
piler
pulvériser
triturer
déjà
avant
d'avoir peint
elle est dans la peinture
de ce qui jamais ne sera
un
tableau
Ossian
est certainement
une
des palettes
où mon imagination
a broyé le plus de couleurs
et qui a laissé le plus de ses teintes
sur les faibles ébauches que j'ai tracées depuis
l’essentiel
est là
tout proche
extrêmement simple
un
tintement
des gouttes
brillantes comme le diamant
suintent
des parois de la voûte
et
tombant par intervalles réguliers
dans le bassin
y produisent ce tintement
harmonieux et
plaintif
qui
pour les petites sources
comme pour les grandes mers
est toujours la voix
de l'eau
un
souffle un
goût
presque rien
c’est pourtant là
que se
tient
le
plus vaste
le plus riche
ce nous-même
dont nous ne voulons pas
ignoré
de nous-même
plutôt
des tonnes
de bruit que ce presque
rien
des
phrases se décomposent
pressenties
des rêves
des images en déliquescence
en fuite
des
modalités flottantes
des imprécisions floues
une
ouate
un brouillard
des espaces
qu’on ne saurait réellement
parcourir
un
personnage mystérieux
s’instruire
sans jamais s’estimer
satisfait
enseigner
sans jamais se lasser
telle doit être notre attitude
sur
une
feuille
blanche
tout est possible
on
peut y écrire
et y dessiner ce qu’il y a
de plus nouveau et de plus beau