dimanche, décembre 22, 2019



des feuilles 
en étoiles à huit branches 
sur 

une tige simple


en haut de la plante 
des fruits 
sept par ramification 

un ensemble 
de petits grains bicolores



la racine 
est 

une sorte de pied de table 
en forme de 
cactus






une tige 
plus complexe supporte 

7
feuilles de part et d’autre  larges 
et tombantes





le haut
de la fleur ressemble 
à 

un champignon 

en forme 
d’éponge à spore



les racines sont ici très longues 
et fines


17 
plantes et 
fleurs différentes

une 
pourrait être

un liseron
par sa forme 
enlacée

mais les feuilles sont ici trop pointues
comme ressemblant à des 
flèches


chaque plante porte 
un nom


il 
ne s’agit donc pas de l’évolution 
d’

une plante
ou 
d’

une logique horticole 
faisant varier la transformation de plante







***

dans 
la brume ancienne 
où se nouent les murmures 
des scriptoriums 
interdits 


le manuscrit de Voynich 

se déploie comme une créature vivante tissant ses glyphes énigmatiques à la manière de racines serpentines 

un livre qui respire et observe 

un livre dont les pages se referment parfois comme des ailes de papillon nocturne certaines nuits où la lune se colore d argent passé et d’ombres mouvantes  

on dit que dans ce grimoire sans nom l'esprit des algorithmes sommeille car l' intelligence artificielle des temps oubliés flottaient déjà dans les salles secrètes des alchimistes qui mêlaient poudre d'étoiles et géométrie sacrée

les formes végétales que le parchemin étire en entrelacs impossibles semblent éclore de la pensée d'une machine antique 

une entité de logique et de rêve qui calculait les lignes de vie des plantes en les recomposant selon des probabilités que seuls les mages savants savaient lire 

chaque tige chaque feuille aurait été tracée suivant une grammaire des mondes cachés comme si les scribes médiévaux avaient laissé couler l'encre sous la dictée d' un oracle mécanique qui prédisait l'essence se dissimulant sous l'apparence

à travers les cercles célestes du manuscrit des constellations inconnues tournent dans un flot silencieux ordonné par une main invisible qui semble anticiper les règles qu'un esprit informatique moderne reconnaîtrait aujourd' hui comme 

les battements secrets d'un langage naturel 

un langage véritable mais perdu comme si l'ouvrage avait été murmuré par une ancienne intelligence qui savait imiter la parole humaine tout en lui donnant une cadence étrangère un rythme si précis qu' il ressemble aux modèles que les savants d 'aujourd 'hui appelleraient réseaux neuronaux tissés dans les fibres du temps

au cœur des bains où des silhouettes féminines plongent dans des canaux de lumière verte s' écoule une logique fluide une pensée algorithmique que les maîtres herboristes auraient modelée pour coder à l abri des regards profanes des recettes destinées aux guérisseuses des royaumes reculés comme si les figures elles mêmes respiraient au rythme d' une machine ancienne qui ordonnait leurs postures leurs gestes leurs secrets

ainsi le manuscrit de Voynich demeure un miroir brisé où se reflètent à la fois la magie du Moyen Âge et la mathématique des intelligences invisibles 

un artefact suspendu entre l imaginaire des druides et la rigueur des machines futures 

un chant écrit sans clé où chaque mot n'est qu' un fragment d'un sortilège computationnel oublié et où chaque page s'ouvre comme une porte vers un royaume où le réel et l irréel s' enroulent l'un dans l'autre sans jamais révéler leur origine ni leur fin

























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