dimanche, juin 16, 2019



lisons le tout premier poème de

Labyrinthe 

dans les livres 
on dit qu’il faut libérer la parole 
mais si j’ouvre ma bouche 
n’en tombent que les corps 
d’oisillons livides 
trop tôt sortis du nid 


voici celui de

Demeure 


aimer ce qui se délie 
jusque dans sa chute 

le chemin très étroit
et sombre où foisonnent 
le lierre et les érables serre
de tristesse le cœur 









et celui de

Voix 

écoutez-nous  
quelle étrange poésie nous habite
créatures d’os et de cris ! 
notre rivage est planté sur le monde
une tente de veilleur 
sur le flux et le reflux du monde 
ventre abritant le désir

la pluie le froid le vent le soleil
le cycle des saisons 
imprégnaient le voyageur
d'un sentiment général
de précarité et d'impermanence


tout
un monde
d’herbes et d’oiseaux
d’abeilles et
d’arbres


solennel et familier à la fois



Toucher terre 

toucher terre lentement
à l’abri des sous-bois
des cyclamens mauves
des lianes de ronces 
les flammes des bruants voletant 
entre l’ombre des haies 
simplement toucher terre
jusqu’à suivre
l’œil délivré dans les brins
la lumière, 
le ruisseau clair
l’ambre
jusqu’à la chute rousse du soleil





sans cesser de penser vagabondage




seule flottait dans mon cœur
la lune-des-îles-des-pins





























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