mercredi, mai 01, 2019

eux tous

profilés sur le fond du vert luxuriant de l’été et l’embrasement royal de l’automne et la ruine de l’hiver

avant que ne fleurisse à nouveau le printemps

salis maintenant

un peu noircis 




















par le temps et le climat et l’endurance mais toujours sereins

impénétrables

lointains

le regard vide

non comme des sentinelles

non comme s’ils défendaient de leurs énormes et monolithiques poids et masse les vivants contre les morts

mais plutôt les morts contre les vivants

protégeant au contraire les ossements vides et pulvérisés

la poussière inoffensive et sans défense contre l’angoisse et la douleur et l’inhumanité de la race humaine
































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