vendredi, mars 29, 2019




PETER GIZZI

Archéophonies 
est un titre qui ne fait pas mystère
de son contenu.

Il s’agira de voix (phonies) et il s’agira de choses qui sont sous le sol et qu’on trouvera si on creuse (archéo) : morts, fantômes, souvenirs d’enfance et d’une langue qui chantait des berceuses aux « rythmes naïfs » (pour citer Rimbaud qu’un des poèmes place en épigraphe). Mais aussi souvenirs d’amours ratées ou d’une adolescence parfois compliquée. Dans un des poèmes le narrateur à genoux sur le sol, « dégueu et défoncé », pourrait ressembler comme un frère au poète Peter Gizzi qui a, de son propre aveu, abusé de substance dans sa jeunesse. Stéphane Bouquet





Jours pluvieux et lundis



Au-dessus du tout ceci et
au-dessous du tout cela

entre ce oui-ci
et ce oui-là

ce qui hante

entre la fille
et les flèches

le jadis
et le lointain

entre galaxie
et litière

me parlant à moi-même
pour l’instant

une chanson


Peter Gizzi
traduit par Stéphane Bouquet
José Corti































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