Prononc.
et Orth.: [nuvo],
[-εl]. [-o] devant consonne: un nouveau manteau; [-εl] devant voyelle ou h muet: un nouvel enfant, un nouvel
habit. V. beau/bel, fou/fol, mou/mol. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. Adj. A. Qui est de
création ou d'apparition récente 1. début xiies. «jeune (d'un
être vivant)» (Psautier d'Oxford, 68, 36 ds T.-L.:
vedel novel); 2. ca 1130 «neuf» (Gormont et Isembart, éd. A. Bayot, 50: targe novele); 3. 1130-40 «frais
(d'une chose)» (Wace, Conception Notre-Dame, éd. W. R.
Ashford, 1277-78: Mana resemblot de blanchor Novele neif e
blanche flor); 4. ca 1165 «qui a
acquis un titre ou des fonctions qu'il n'avait pas encore» (Benoît de Ste-Maure, Troie, 30273 ds T.-L.); 5. fin xiies. «inexpérimenté» (Brut de Munich, 2725, ibid.). B. Qui succède à
une personne ou à une chose de même espèce 1. ca 1150 «récent» (Charroi de Nîmes, éd. D. McMillan, 14: Ce fu en mai, el novel tens d'esté); cf. début xiies. a. fr.-prov., p.
oppos. à vieux, ancien (Albéric de Pisançon, Alexandre, 11, in Elliott Monographs, 38, p.38: Del temps novel ne del antic
Nuls hom vidist un rey tan ric); 2. 1119 «qui remplace une chose de même espèce arrivée à
son terme» nuvele lune (Philippe de Thaon, Comput, 2492 ds T.-L.); 3. ca 1165 «qui vient après une personne ou une chose de même
espèce» (Benoît de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans,
23942: seignor novel); spéc. 1679 «qui présente les mêmes caractéristiques qu'un
personnage célèbre, réel ou imaginaire» (La Fontaine, Fables, X, 14, 15, éd. H.
Régnier, t.3, p.82: nouveau Jupiter);. II. Loc. adv. 1. de nouveau a) 1121-34 de nuvel «récemment» (Philippe de Thaon, Bestiaire, 1072 ds T.-L.); b) ca 1160 de novel «une fois de
plus» (Eneas, 3266, ibid.); 2. à nouveau a)1835 banque «sur un
nouveau compte» (Ac.); b) 1864 «une nouvelle fois» (Renouvier, Essais crit. gén., introd., p.LXVI). III. Subst. A. En parlant
d'une chose 1. 1198 «terre nouvellement défrichée» (Rubrique d'une charte de 1198, Cart. du
Paraclet, fo243 ro, Arch. Aube ds Gdf.); 2. ca 1658 «ce qui est neuf, inédit» (La Fontaine, Clymène ds OEuvres, éd. H. Régnier,
t.7, p.149: Il me faut du nouveau, n'en fût-il point au monde). B. 1832 en parlant
d'une personne, désigne celui qui arrive dans une collectivité déjà constituée (Balzac, L. Lambert, p.37). Du lat. novellus «nouveau,
jeune, récent», dér. dimin. de novus (cf. neuf2).
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