samedi, janvier 12, 2019




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analyser des situations paradoxales et des événements tragico-hilarants  en ayant recours à la parodie  à la pratique de l’absurde et à la dérision  pour interroger les débordements de notre société

la déstabilisation engendrée par la répétition de signes d’écriture épidémique  un immense collage/assemblage qui prend la forme d’une litanie de Je voudrais  l’énergie décalée des mots  un langage détourné  en rébellion permanente  avec des hoquets ou des toux incongrus  une parole totale et ouverte  témoignent de la singularité du regard que l’on veut porter sur le monde qui nous entoure 


je voudrais 

remotiver 
chaque mot-mot 


je voudrais 

remotiver les mots 
entre les buildings et les infos-routes 










je voudrais 

laisser voler les mots 
indicador en éclats avec les pigeons 
latins goitreux 

je voudrais 

baguer les mots doxa 
et praxis pour les expédier 
en Afrique 

je voudrais 
que les mots chantent 
avec des sacs de farine dans la tête 

je voudrais 

faire danser les mots 
comme des serpents à roulettes 
pour la théorie de l’immanence entortillée 
autour du pot 

je voudrais 

qu’ils s’échappent 
des attachés-cases et qu’ils s’excitent 
comme des saucisses avec les abeilles du 
pèse-nerf 

je voudrais 

qu’ils se rappellent des paralloïdres 
et des mots-valises 

je voudrais 

qu’ils flânent avec les paraphrases 
polaroïds entre les guillemets 

je voudrais 

qu’ils copulent dans les manuels 


un 
des premiers 
artistes de sa génération 
à sentir intuitivement que le monde 
changeait et que le langage
lui aussi
changeait

Put-Put
Epidemik Joël Hubaut

Liminaire





























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