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analyser des situations paradoxales et des événements tragico-hilarants en ayant recours à la parodie à la pratique de l’absurde et à la dérision pour interroger les débordements de notre société
la déstabilisation engendrée par la répétition de signes d’écriture épidémique un immense collage/assemblage qui prend la forme d’une litanie de Je voudrais l’énergie décalée des mots un langage détourné en rébellion permanente avec des hoquets ou des toux incongrus une parole totale et ouverte témoignent de la singularité du regard que l’on veut porter sur le monde qui nous entoure
je voudrais
remotiver
chaque mot-mot
je voudrais
remotiver les mots
entre les buildings et les infos-routes
je voudrais
laisser voler les mots
indicador en éclats avec les pigeons
latins goitreux
je voudrais
baguer les mots doxa
et praxis pour les expédier
en Afrique
je voudrais
que les mots chantent
avec des sacs de farine dans la tête
je voudrais
faire danser les mots
comme des serpents à roulettes
pour la théorie de l’immanence entortillée
autour du pot
je voudrais
qu’ils s’échappent
des attachés-cases et qu’ils s’excitent
comme des saucisses avec les abeilles du
pèse-nerf
je voudrais
qu’ils se rappellent des paralloïdres
et des mots-valises
je voudrais
qu’ils flânent avec les paraphrases
polaroïds entre les guillemets
je voudrais
qu’ils copulent dans les manuels
un
des premiers
artistes de sa génération
à sentir intuitivement que le monde
changeait et que le langage
lui aussi
changeait
Put-Put
Epidemik Joël Hubaut
Liminaire
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