Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
samedi, novembre 03, 2018
le mot juste
l’obscurité n’est plus
un
piège
dont le commentaire
doit à tout prix se dégager
mais
le
lieu
même
où
il doit travailler
il en va du langage
comme
des
formules mathématiques
elles
constituent
un
monde en soi
pour elles
seules
elles jouent entre
elles
exclusivement
n’expriment rien
sinon
leur propre nature
merveilleuse
ce qui justement
fait qu’elles sont si expressives
que justement en elles
se reflète
le jeu étrange des rapports
entre les
choses
au contraire de ceux qui développent
que le langage
échoue
court toujours
suit à peine
tourne autour
manque son but
trahit
toujours rate
ne parvient jamais à rendre compte
ni de la pensée
ni de l’expérience
ni des choses
avancer
que le langage
dans sa contre-physique et sa grande
danse inverse
parce qu’il ne désigne pas l’univers
mais l’appelle
sait
tout de lui
un
masque
sur les choses
un
temps
une
perspective
une idée
un simple jeu intellectuel
il y a
une
mécanique de l’ombre
les ombres
mouvantes sont
les moules qui produisent
les formes
un fil
un
linge agité par le vent
un
cœur régulier
avec
le centre
de gravité
de la pensée
une
pensée
éminemment variable
un
coin
de la nappe
une
autre partie
pièces blanches pièces noires
cette
corbeille de pain
garde l’image de l’osier
tressé
mais
sa structure
actuelle doit tout au plastique
et plus rien à l’osier
premier
moins encore
aux mains qui l’ont apprivoisé
en inventant ces
nœuds
le pain
qui est dans cette corbeille
est lui aussi
un
rêve
un
rêve
de farine
amplifié par le blé
mécanisé
et
si je pose
cette corbeille sur la toile cirée
à fleurs imprimées qui recouvre la table
nous
tombons en
plein
Déjeuner
sur l’herbe de peintre
figuratif
regardant ce matin
une
feuille
collée sur mon pare-brise
je
me souviens
d'
un
jardin
le jardin des plantes
avez-vous vu
une
feuille
une
feuille d'arbre ?
certainement
j'en vis
une
dernière
jaunie avec
un peu
de vert encore
les bords
légèrement pourris
le vent
la chassait
quand
j'avais dix ans
l'hiver
je fermais
exprès les yeux
et je me représentais
une
feuille verte
brillante avec ses nervures
sous le soleil
j'ouvrais les yeux
et ne croyais pas à la
réalité
ce que
j'avais vu
était trop beau
et
je fermais
de nouveaux les yeux
une allégorie ?
Non .... Pourquoi ?
ce n'est pas
une
allégorie
c'est
une
feuille
tout simplement
une
feuille
c'est bien
tout est bien
BIEN
déverser en abondance
B
la transcendance
I
à l'intérieur
en
des choses
des personnes et des situations
deux
fois
un
Solutré
dans la région
au Secondaire Mésozoïque
s'étendaient des mers chaudes
nombreux
vestiges fossiles
sont facilement visibles
La Roche de Solutré
tout comme celle de Vergisson
est issue de massifs coralliens fossilisés
apparus
il y a environ
160 millions d'années
dans ces mers
des espèces végétales
et animales et remarquables et rares
inule des montagnes
coronille arbrisseau
micrope droit
orchidées sauvages
fer à cheval…
fétuque
carex
brôme dressé
hélianthème blanc
silène d'Italie
garance voyageuse
œillet des montagnes
seslérie bleue
sédum
saxifrage
le Bruant ortolan
le hibou petit duc
l'engoulevent d'Europe
le circaète Jean-le-Blanc
le busard Saint-Martin et l'alouette lulu
le flambé
la mante religieuse
et le criquet méditerranéen
L.A.Photographies octobre 2018
.
La Roche de Solutré
un
escarpement
calcaire
surplombant
Solutré-Pouilly
8 km
à l'ouest de Mâcon
un
site
emblématique
de Saône-et-Loire au sud
de la région Bourgogne-Franche-Comté
Grand Site de France
phénomène géologique rare dans cette région
site préhistorique éponyme d'
une
culture paléolithique
le Solutréen
elle abrite
sur son sommet
qui culmine à 493 mètres,
les pelouses calcicoles du Mâconnais
.
8.10.18. 9 : 00
L.A.Photographies
S A C R É
ça crée
l'état d'esprit intérieur
qui précède et accompagne
la création
ça crée en moi
c'est cela le sacré
en permanence
le créateur interroge le
Soi
la source solaire de l'inspiration
Est-ce assez Ré
S ac Ré
ou encore
est-ce acéré
en d'autres termes
la création
suppose de tirer sans cesse
sur le fil de l'inspiration
de se demander
s'il est encore possible d'aller
plus loin
est-ce assez ?
S ac ?
et d'être
aussi précis que
possible
acéré
dans la manière de transmettre
les impulsions du
ça
qui
crée
pensée /événement / secret / singulier / absolu
comment ne pas parler ?
on
appelle
théologie négative
une
pensée
qui définit Dieu
par ce qu'il n'est pas
sans
image
sans lieu
sans présence
sans être
voire même
sans nom
aucun prédicat ne peut la caractériser
mais
malgré tout
fait observer D.
on
en parle
le discours dit
apophatique n'a peut-être
aucun sens
mais le seul fait qu'il ait lieu
est déjà
un
événement
en parler
même pour ne rien dire
c'est déjà briser le secret
car
un
secret
simplement
évoqué n'est déjà plus
un
secret
or cet événement
est lui-même
la trace d'autre chose
il est toujours possible d'appeler Dieu
de nommer du nom
de Dieu
cette origine
supposée de toute parole
sa cause exigée écrit D.
ce
qui est nommé
ce vers quoi se tourne
la prière
c 'est la trace
d'
un
événement singulier
un
référent absolu
le don du don
qui
dans le langage chrétien
revient à
Dieu
feuille de laurier et feuille de saule
le Solutréen
l'une des dernières
phases du Paléolithique supérieur
son nom a été créé par G. de Mortillet à partir du site préhistorique situé au pied de la Roche de Solutré près de Mâcon Saône-et-Loire et découvert et étudié en 1866 par Henry Testot-Ferry et Adrien Arcelin
les hommes du Solutréen ont fait preuve d’une grande maîtrise des techniques de taille et en particulier du façonnage de
pièces
bifaciales très fines
au percuteur
tendre
la finition des outils en silex
était assurée par la technique
de
la
retouche
couvrante par pression
les éclats de retouche ne sont pas détachés en percutant le silex mais en pressant très fortement son bord avec un outil en os ce qui autorise
une
plus grande
précision
une
plus grande
finesse du résultat
dans certain cas les silex étaient intentionnellement chauffés avant d’être retouchés afin d’améliorer leurs propriétés mécaniques
ces techniques
ont permis la confection de différents
outils
pointes à face plane
au Solutréen
ancien
pièces bifaciales
d’une grande finesse
appelées
feuilles de laurier
au Solutréen
moyen
feuilles de saule
et pointes à cran au
Solutréen
final
le reste de l’outillage
correspond au fond commun
du Paléolithique
supérieur
grattoirs
burins
perçoirs
lamelles à dos