dimanche, juin 10, 2018



D

qui vient de




dévissé

déviées dévoies dévoila

dévoile dévoilé

dévolta















désirai désiras désirer 

désires 

désirez désirât

désirée







































Petra Rjabini   photographie

*














écart

Elle 
cherche

Elle 
remarque

Elle jette

des miettes de son pain





le vague

le vent

les épines
les oiseaux
les racines d'orties



elle cherche 
un bout un peu rond

elle remarque 
une pierre 
rose


la fillette se tient debout 
sur

la rive

































Elle lit 

dans Bouvard et Pécuchet

ces mots qui lui font

plaisir



Des nappes  des draps  des serviettes

pendaient verticalement

attachés par des fiches de bois

à des cordes tendues















elle goûte ici un excès de

précision

une sorte d'exactitude maniaque

du langage

une folie de description





































Changent les temps  les désirs  la confiance

la douceur la peine   Une pensée réconforte

nouveauté est différente en tout 

de notre attente  10 juin mort de

Luis de Camöes

*

Auteur de poèmes dans la tradition médiévale (redondilhas) ou pastorale, de sonnets inspirés de la Renaissance italienne, et particulièrement de l'épopée nationale des Lusiades (en 1572 mais peut-être déjà achevée en 1556), Camoës est considéré comme le plus grand poète du Portugal et fait l’objet d’un culte de la part du peuple portugais en général, et des gens de lettres en particulier. L’épopée des Lusiades est associée au renforcement du sentiment national portugais et a contribué à son essor. Son œuvre peut être comparé à celles de Virgile, Dante ou Shakespeare.





Luís Vaz de Camões.
Infortuné poète et tutélaire.
Fit le Miracle de ressusciter
La Patrie où il est né.
Quant, voyant, il la vit
Sur le chemin de la noire sépulture,
Dans un poème d'amour et d'aventure
Il lui donna la vie
Perdue.
Et maintenant,
En cette seconde heure
De tristesse vile,
Immortel,
C'est encore lui l'unique certitude

Du Portugal.