vendredi, mars 30, 2018


un bref    instant

un jour


peut-être un jour mais pour l'instant

suivre la route


un amour

une fois

une seule fois















un naufrage    comme après un naufrage

une aiguille

une certaine   excitation sportive


toujours aussi réel
comme toucher
un fil    électrique à nu

une vie    incompréhensible

une suffocation



un mort  peut-on être l'ami d'un mort?


le luxe

une pleine  journée de solitude


une fantaisie

une sorte  de cavalcade   un grand    remous irrésistible






































OO 

le diagramme d'ALP

en fait la Diadis Figura de Giordano Bruno

figurant au chapitre 10
formé de 2 cercles entrecroisés

faute de mieux  Michel Chassaing l'écrit  

OO







Il représente Phoenix Park avec ses 2 collines ou 2 routes giratoires et par extension le monde entier avec ses cycles

On peut aussi y reconnaître les fesses d'ALP ou d'HCE  butt  bum  ass  la poitrine d'ALP  bosom  les testicules d'HCE  balls  bollocks voire ses yeux  ses oreilles ou ses lèvres

Il s'agit donc autant de la tête d'HCE que de l'entre-jambes d'ALP, le trou d'où jaillit le flux étant la bouche, la vulve, ou l'anus ! 

Dans certains mythes égyptiens archaïques la bouche se confond avec le phallus ou la vulve  le sperme ou l'urine avec la voix


Selon que l'on tient compte de la Forme ou de la Matière  le symbole est masculin
le dessin des cercles ou féminin  
les ronds pleins

Le cycle de l'eau que ce diagramme illustre apparaît également comme une danse  jig  rag  reel  la danse des lettres dans la parole et l'écriture ou une ronde carol  ce qui justifie le nom qui lui est quelquefois attribué : Rhonda. 


Le diagramme OO peut se comprendre comme la réunion de ┌┬┐ et son reflet └┴┘  signes masculins qui circonscrivent le OO féminin  les 2 parties charnues étant dessinées et saisies par le trinitaire └┴┘ d'où l'interaction constante du 2 et du 3

Enfin  il doit se comprendre également comme le coït d'HCE et ALP dont serait témoin Shem 
bataille de Waterloose


Le OO est décrit quelquefois comme un anneau simple 
le soleil à demi levé sur la mer formant un disque avec son reflet

faut-il comprendre que OO serait en fait un anneau que Joyce voit dédoublé à cause d'un strabisme ou parce qu'un effet d'optique crée un rond noir à côté du soleil si on le regarde trop longtemps comme le sombre Shem à côté du lumineux Shaun ? 


Le OO 
se reconnaît derrière plusieurs 
motifs 

fesses joues  
lunettes de Joyce  
bicyclettes  collines  oeufs au plat  
cartons à chapeaux  
bobines de films  
combiné téléphonique  
rouleaux de la Torah  

etc.


Fleuves et montagnes sans fin

Amande

ici

































la vie pleine    de mystères 


il y a   

quelque chose



devant quoi toute intelligence capitule


































MATIN

la lumière éclatante au matin


LASSO

attraper au lasso son regard



grande volupté que d'apprendre

avec les travaux du jour

le sol et l'air


































disque froid de la terre

le disque noir et piétiné

où le soleil a disparu


avec le soleil qui disparaît


un nœud dans le jour



la face de l'eau

par les pierres des chemins







































Shinji Aratami

ici



































un ciel    dur scintillant 

un piton   rocheux  nommé  colline du soleil

un ensemble  de gravures rupestres

une facture    rudimentaire

un royaume   de pierres

une grenaille de quartz  fortement incrustée

un dépôt        pulvérulent 

un refroidissement    brutal


de la nature...comme oeuvre d'art 






































éteindre la lampe  chercher le sommeil

quelque chose  perdu    L'écho échoue

devant ce qui s'est passé    Voici où nous

entrons  sans réponse  30 mars  mort de

Robert Creeley 

*





Auteur de plus d'une soixantaine de livres, il est considéré comme l'une des voix majeures de la poésie américaine des années 1950, notamment à travers le courant poétique de Black Mountain dont il fut l'un des représentants. Il fut l'ami de nombreux poètes américains majeurs, tels que Charles Olson, Robert Duncan, Allen Ginsberg, John Wieners et Ed Dorn. Il a enseigné durant de nombreuses années à l'université de Buffalo. Il a vécu à Waldoboro, à Buffalo, et à Providence, à Rhode Island.


La poésie de Creeley est celle des relations intimes, avec leurs émotions, leurs sensualité. Son style s’éloigne de tout lyrisme pour être minimaliste, allusif, fait de nuances subtiles.