vendredi, octobre 19, 2018



Double de plusieurs

Cet homme n'a pas de visage,
n'a pas de visage...
N'a pas.
Ses traits
(expressions, mimique, couleur)
sont d'incessantes cascades
de furieuses grimaces
(l'une après l'autre,
l'une après l'autre) ...
La plus rapide caméra photographique
ne pourrait les capter.
Ne pourrait.


Moi, franchement, 
je suis plein d'admiration
pour son insolence de caméléon,
mais un sentiment de trouble 
ne me quitte pas.
Je ne vois pas d'humour
dans ces rapides incarnations.
Je crains qu'Il n'existe pas,
qu'Il soit une apparence tremblotante
d'instants volés à un destin étranger...

Konstantin Pavlov
traduit du bulgare par
Kris Vassilev
































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