vendredi, mai 11, 2018






Dévoré par des ennemis 

je ne peux ni dormir  ni respirer

Palpitations  faiblesse 

l'excès de petites causes secrètes

a amené le dénouement

11 mai mort d'Henri-Frédéric Amiel

*




La postérité vint à Amiel grâce à son monumental journal intime de 17 000 pages (16 847 exactement), qu’il tint de 1839 à 1881. C’est après sa mort qu’on le découvrit. Les courts extraits qui furent publiés dès 1882 (cinq cents pages seulement furent retenues), en deux volumes, grâce aux soins de l'amie du diariste, Fanny Mercier, et du critique Edmond Schérer, provoquèrent une grande sensation à cause de la clarté de la pensée de l'auteur, de la sincérité de son introspection, de l'exactitude des détails, de sa vision découragée de l'existence et de sa tendance à la critique de soi. Ils influencèrent les écrivains de la fin du xixe siècle et du début du xxe siècle non seulement en Suisse, mais aussi ailleurs en Europe (par exemple Léon Tolstoï).

L'intégralité du Journal d'Amiel a été publié en douze volumes aux éditions L'Âge d'Homme sous la direction de Bernard Gagnebin.

On y trouve notamment cette phrase devenue célèbre : 

Chaque paysage est un état d'âme 

(en allemand « jedes Landschaftsbild ist ein Seelenzustand »).


Depuis 1996, l'artiste français Gérard Collin-Thiébaut recopie le Journal intime d'Amiel. Il en est à son 69e cahier (20 février 1858). Un de ces cahiers est présenté en permanence dans « L'Atelier d'Aujourd'hui » de Gérard Collin-Thiébaut, au musée d'art moderne et contemporain de Genève
































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