Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
mercredi, mai 23, 2018
elle
lèche les cailloux
elle
dit qu'elle aime
le bruit que fait la pluie
elle
dit qu'elle écrit
ce qui
elle
dit qu'elle est
avec
elle
ouvre un sillon
un bois flottant
un bleu sombre
l'étang est noir
un tas de chiffon
c'est en mai c'est à cet endroit
il y a des murs il y a
le fer
le bois
l'acier
le chanvre
le bronze le cristal les fleurs
la laine
le cuivre
le coton le tulle
suie et salpêtre
il y a la traversée du lac
il y a un champ
d'herbe
il y a ce champ où l'herbe pousse
on a traîné son corps
on l'a posé sur le sol
trouvé ici
un coffre inconnu
Tout le monde peut témoigner
que le plaisir du texte
n'est pas sûr
rien ne dit que ce même texte
nous plaira une seconde
fois
c'est un plaisir friable
délité
par l'humeur
l'habitude
la circonstance
c'est un plaisir précaire
obtenu
par une prière silencieuse
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