dimanche, avril 15, 2018



L'art américain des années 80

exalte la position centrale de la consommation

sans toutefois songer à 

critiquer 

les notions d'auteur ou de 

signature



L'artiste ne consomme d'ailleurs pas réellement 

les produits qu'il montre, 

il s'en sert pour aménager sa propre 

vitrine. 




















Koons, Levine ou Steinbach travaillent ainsi comme de véritables intermédiaires, des «courtiers du désir », dont les travaux organisent la procession des simulacres, en redoublant l'objet de consommation par un autre objet, purement virtuel celui-là, qui représente un «état inaccessible» pour la plupart Koons


J'achète, donc je suis, comme l'écrivait alors 
Barbara Kruger. 

Ashley Bickerton produit ainsi un «autoportrait» constitué des logos des produits qu'il utilise. 

Un peu plus tard, en 1991, Bret Easton Ellis publiera American Psycho, un roman qui décrit un univers où une montre n'est pas une montre, mais une Rolex ou une Swatch, et dans lequel les individus n'existent qu'en fonction des marques qu'ils portent ou consomment. 

Le monde devient un vaste centre 
commercial 

dont le ticket de caisse structure 
notre identité.


Si acheter est un art, 
la signature de l'artiste courtier conserve sa place 
centrale. 


La présentation de la consommation est l'objet de figures de style, grâce auxquelles les Shoppings de Sylvie Fleury ne ressemblent pas aux installations d'appareils électroménagers d'Ange Leccia ou aux étagères de Steinbach. 

Au cours de la décennie suivante vont se développer des pratiques dont le point commun réside dans le brouillage radical des limites entre production et consommation, sous le signe du recyclage et de la disposition chaotique, qui supplanteront la vitrine et le rayonnage pour le rôle de matrices formelles.
































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