dimanche, mars 11, 2018



Le Livre des Passages est une feuille de route littéraire 
pour l’appropriation, 

reprise au vingtième siècle par des auteurs comme Brion Gysin, William Burroughs ou encore Kathy Acker, entre autres ; mais elle ouvre également la voie aux formes plus radicales d’appropriation textuelle auxquelles on assiste aujourd’hui. 

Contrairement aux incursions révolutionnaires de Benjamin dans le domaine de l’appropriation, le vingtième siècle ne s’est emparé et n’a travaillé que la partie, et non le tout, et s’est tourné vers des morceaux de plus en plus réduits de langage. 

Les Passages n’incluent encore que des fragments (bien que souvent longs) et non des textes entiers : jamais Benjamin n’a copié la totalité du livre d’un autre auteur en affirmant qu’il était le sien. 

Et, en dépit de cet amour déclaré pour la copie, le livre est tout même la marque d’une forte intervention de l’auteur et d’un « génie original ».

Je me demande ainsi si ce livre peut réellement être qualifié d’appropriation, ou s’il n’est qu’une autre variante du modernisme fragmenté.

K.G
































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