mardi, mars 06, 2018







HIVER


L'hiver   la saison prépondérante 
dans le roman

Finnegan 

hibernant tandis 
que les réactions chimiques 
de l'humus préparent dans les profondeurs de la terre 

les forces vives du printemps









Les Romains nommaient l'Irlande
Hibernia

A la fin de la nouvelle
Les morts

la neige tombe lentement
dans la nuit

sur les vivants et les morts

recouvrant d'une grisaille uniforme
une société paralysée par l'hypocrisie et la
lâcheté



L'hiver exprime l’accomplissement du
non-agir 

celui qui rend possible la plongée dans ses propres racines 
et l’élan fondamental

la capacité légitime de resurgir 
quand on a contacté ses propres bases

L’hiver est donc à la fois 
le point d’orgue qui conclut la descente de l’énergie 
et le point d’appui  lieu de recel dynamique de sa remontée



Selon le Su Wen chapitre II

Les trois mois de l’hiver sont appelés « fermer » et « mettre en recel ». 

L’eau gèle, la terre se fend, on s’abstient d’importuner le Yang. 

On se couche tôt et on se lève tard. 

Il faut attendre les rayons du soleil. 

On exerce son vouloir, comme si l’on était tapi, comme si l’on était caché, comme si l’intention tout entière était tournée vers soi, comme si on obtenait une pleine conscience de soi même. 

On s’éloigne du froid et on recherche la tiédeur en évitant toute dispersion par les couches de la peau, de manière à vite  et bien retenir  en soi les souffles vitaux. 

Telle est la correspondance aux souffles de l’hiver et la voie pour nourrir la mise en recel. 

Aller à l’encontre de cela blesserait les reins et produirait au printemps des épuisements et des paralysies par insuffisance de l’offrande à l’élan de création spécifique du printemps. 
































Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire