Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
dimanche, février 11, 2018
je vis
l'Aleph il n'y avait pas à le nier
il était là en tout dur et lumineux
dans ce bois dans cette vitre dans
cet arbre dans cette pierre dans ce
flacon de parfum Miss Dior dans ce verre
d'eau couvert d'une pellicule de poussière
dans cette automobile noire aux reflets bleus
dans ce paquet de cigarettes dans les cris
des perroquets dans les aboiements des chiens
dans l'électricité dans l'air dans les vapeurs
de soufre je le vis dans le volcan dans les tâches
du soleil dans les crevasses des glaciers
je le vis au fond de la mer dans le noyau
des cellules dans les infusoires je le vis
dans le soleil tout seul dans le noir
je le vis partout où durait ce qui existait
je le vis partout où s'usait le monde
sans fin
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