dimanche, janvier 21, 2018






L'aleph 

rappelle la monade 











conceptualisée par  Gottfried 

Wilhelm 

Leibniz 

philosophe et mathématicien 
du 17ème siècle





Tout comme l'aleph de Borges 
enregistre 

les traces de tout le reste 
de l'univers

la monade de Leibniz est 
un miroir 

sur tous les autres objets du 
monde


*



Le point encerclé 
était utilisé par les Pythagoriciens 
et plus tard par les Grecs pour représenter 

le premier
être métaphysique  

la Monade ou l'Absolu 













la monade hiéroglyphique 

une image dense à la fois philosophique alchimique et mystique 

une figure de l’unité absolue 

qui contient en elle le multiple et les correspondances secrètes du monde


origine et signification symbolique

l’expression vient du traité de John Dee Monas Hieroglyphica 1564 texte ésotérique majeur de la Renaissance où le savant et magicien anglais condense tout l’univers dans un seul signe — 

un hiéroglyphe total

composé du point du cercle de la croix et du croissant

ce symbole représente 

la structure cachée du cosmos 


  • le point est l’unité originelle l’étincelle divine

  • le cercle figure la perfection du monde le mouvement de la totalité

  • la croix exprime la division la manifestation dans la matière les quatre éléments

  • le croissant symbolise la lune principe de transformation et de réceptivité


ensemble ces formes articulent la dynamique entre le 
Un et le multiple entre l’esprit et la matière

la monade est à la fois 
l’âme du monde et le miroir de chaque être


dimension philosophique

dans la pensée de Dee la monade hiéroglyphique n’est pas une simple figure  c’est un langage universel un signe total où se résument les mathématiques la théologie l’astronomie et la magie

elle traduit l’idée que chaque partie du réel reflète le tout : 
le microcosme l’homme l’âme le symbole reproduit le macrocosme le monde le divin le cosmos

plus tard cette intuition trouvera un écho chez Leibniz pour qui la monade est une unité spirituelle sans fenêtre mais reflétant tout l’univers : chaque monade est un centre de perception, une conscience du tout depuis un point unique


le hiéroglyphe comme clé du réel

le terme hiéroglyphique renvoie à une écriture sacrée non alphabétique  

un langage d’images, de formes et de forces


la monade hiéroglyphique est un signe vivant un symbole qui agit plutôt qu’il ne signifie
elle condense la connaissance dans une image où la pensée la géométrie et le mystère s’unissent

dans cette perspective comprendre le hiéroglyphe c’est 

déchiffrer le monde comme un texte sacré

reconnaître dans chaque chose la trace du principe unique


lecture poétique et spirituelle

la monade hiéroglyphique peut être vue comme 
une métaphore de la conscience 
un centre qui contient le tout 
un regard qui illumine sans s’étendre
elle est l’unité avant le langage

le signe avant les signes 

une écriture de la lumière

celui qui contemple la monade ne lit pas une image
il entre dans une expérience d’unité 
le symbole devient passage 
la géométrie devient prière


tout est un et l’un est tout

 


devise implicite de la Monas Hieroglyphica


 

la monade hiéroglyphique est donc la figure même du verbe originel  un signe unique d’où tout découle où la pensée la forme et l’être se rejoignent dans le silence rayonnant de l’unité















.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire