lundi, janvier 08, 2018





Aharon Appelfeld

Les premiers mots de ma 
main 

furent des appels désespérés 
pour trouver 
le silence 








qui  m’avait entouré pendant la guerre et pour le faire revenir vers moi. Avec le même sens que celui des aveugles, j’ai compris que dans ce silence était caché mon âme et que, si je parlais à le ressusciter peut-être que la parole juste me reviendrait. 






 À la fin des années cinquante, j’abandonnai l’ambition d’être un écrivain israélien et je m’efforçai d’être ce que j’étais vraiment : un migrant, un réfugié, un homme qui portait en lui l’enfant de la guerre, parlant avec difficulté et s’efforçant de raconter avec un minimum de mots. 



 ..il me fallut des années pour me libérer des érudits, de leur tutelle, de leur sourire supérieur, et revenir à mes amis fidèles qui savaient qu’un homme n’est rien d’autre qu’une pelote de faiblesses et de peurs.



Histoire d'une vie




























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