lundi, décembre 18, 2017






non seulement ELLE croît

mais elle sait 

positivement

que 










tels et tels arrangements de matière

arbitraires en apparence

constituent seuls 

la vraie beauté









Elle aimerait parler

de la 

perfection 

inhérente à la vie



quand l'esprit est imprégné

de perfection

et

le cœur rempli

de joie


mais

elle ne veut pas exclure

le reste





































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la cohérence profonde de certaines images

disparates


l'arbre du temps 

est un pur

je suis













il y a maintenant une hémoragie

de la réalité

qui ne s'arrêtera pas


je suis à jamais 

ouvert


les arbres sous le vent se hâtent

de marcher


je suis constamment tenté 
de penser

que je peux me sauver
moi-même




il y a des raisons qui ressemblent 

à des portes

des portes de sortie


Reverdy

chronique censurée





































Agnes Martin 

1912, Macklin, Saskatchewan - 2004, Taos, 

Nouveau-Mexique

est une peintre américaine d'origine canadienne. 









Elle s'oriente dans les années 1960 vers l'abstraction géométrique. Associée à l'art minimal, elle se réclame de l'expressionnisme abstrait. Son oeuvre exercera une influence majeure sur les générations d'artistes suivantes.

Chez Agnes Martin, la recherche d'absolu est au cœur de l'oeuvre. Ce recueil d'aphorismes, de conférences, de poèmes et de paraboles nous livre une expérience de la sagesse, un itinéraire de l'errance et de la perfection.




































Col de Balme  /  Tête de Balme

2200


Tête 

à nouveau dehors

portée

par le vent

*







Assis une nuit à sa table
la tête

sur les mains

il se vit se lever
et partir


Soubresauts

saut 
brusque

tressaillement brusque 
et involontaire 
du corps

sursaut 

à la vue du corps
il eut un soubresaut. 

mouvement violent et de peu de durée 
d'une action 

les derniers soubresauts 
de la bataille.










L.A.Photographies Chamonix décembre 2017





lumière éteinte

on ne souhaite plus la présence

d'aucun dieu


le monde devient à nouveau 

visible


quel est son cap

nous n'en savons rien





























.




Le canard-lapin 

est une image ambiguë qui montre

selon le regard que 
l'on y porte

soit 
une tête de canard 

soit 
celle d'un lapin











Cette figure est réversible et bistable c'est-à-dire que l'on peut voir alternativement l'un ou l'autre animal mais jamais les deux simultanément.

Ce dessin a été publié le 23 octobre 1892 dans un journal satirique munichois, le Fliegende Blätter, avant d'être republié dans l'hebdomadaire new-yorkais Harper's Weekly. Son auteur est inconnu. 

Le psychologue américain Joseph Jastrow l'a reproduit en 1900 dans Fact and Fable in Psychology  pour illustrer l'importance du cerveau, de la culture dans la perception visuelle. 

Il a été commenté par le philosophe Ludwig Wittgenstein dans ses Investigations philosophiques ou encore par l'historien de l'art Ernst Gombrich.

Alors que la théorie de la psychologie de la forme considérait que les perceptions des objets n'étaient que des représentations innées, Wittgenstein a développé, à partir de ce dessin du canard-lapin, la notion d'« aspects » qui sont déterminés par des pensées et des associations

*

Dans les Remarques sur la philosophie de la psychologie, Ludwig Wittgenstein se penche sur le problème perceptif du canard-lapin. 

L'analyse wittgensteinienne de cette illusion s'inscrit dans une réflexion plus large sur la notion d'expérience préconceptuelle. 

En effet, l'auteur des Recherches philosophiques fait observer que quelqu'un qui n'aurait jamais vu de lapin ni n'aurait la moindre idée de ce qu'est un lapin ne serait pas en mesure de voir l'aspect du lapin dans cette image. 

Un énoncé comme 

Il y a bien un second aspect dans 
cette image, 

mais je ne saurais dire ce que 
c'est 

est un non-sens.