samedi, avril 01, 2017

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L’arbre seul, 

dans la nature, 
pour une raison typifique, 











est vertical, 
avec l’homme.



Mais un homme se tient debout dans son propre équilibre, et les deux bras qui pendent, dociles, au long de son corps, sont extérieurs à son unité. L’arbre s’exhausse par un effort, et cependant qu’il s’attache à la terre par la prise collective de ses racines, les membres multiples et divergents, atténués jusqu’au tissu fragile et sensible des feuilles, par où il va chercher dans l’air même et la lumière son point d’appui, constituent non seulement son geste, mais son acte essentiel et la condition de sa stature.




La famille des conifères accuse un caractère propre. J’y aperçois non pas une ramification du tronc dans ses branches, mais leur articulation sur une tige qui demeure unique et distincte, et s’exténue en s’effilant. De quoi le sapin s’offre pour un type avec l’intersection symétrique de ses bois, et dont le schéma essentiel serait une droite coupée de perpendiculaires échelonnées.





Paul Claudel
Connaissance de l’Est
Poésie / Gallimard, 1974
Mercure de France
1900 p. 101-102

source 
littérature de partout
ici































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petite traduction

brouette
roue


wheelbarrow
           wheel





























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Simon Cutts 

Catalogue des oiseaux














toute sa vie
il entendit
les couleurs

du plumage
ce catalogue 
des oiseaux

où chaque
bruissement du
feuillage

est accordé
sur la notation

Olivier Messiaen 1956-58



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Rokkaen


l'intérieur de
la maison de thé
pliante

dont le porche
est en 
papier



Une maison de thé portable, bois et
bambou, 1790-1800, collection Konishi, Hyogo. La
maison de thé peut-être repliée dans une boîte et
emportée dans un endroit pittoresque afin d'y servir
le thé dans les formes. Dépliée, elle se transforme
en une maison à thé complète de trois tatamis, avec
entrée basse, fenêtres, placard, place pour la bouilloire,
et tout le nécessaire.



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Monotonie
traduit de l'anglais par Vincent Barras
Héros-Limite































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Associer l'érotisme à la mort

m'a toujours paru une erreur

une faute de sourds









les mots échangés

les chuchotements

la mélodie partagée

l'accompagnement

sont les clés de la promenade





l'érotisme est bienveillant comme une déesse ou un dieu

il ne manque de rien

il est d'accord

Beauté 18




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Vénus voyant qu’Éros (l’amour) ne grandissait pas et restait toujours enfant en demanda la raison, à Thémis. La réponse fut que l’enfant grandirait quand il aurait un compagnon pour l’aimer. Vénus lui donna pour camarade Antéros (l’amour partagé). Quand ils sont ensemble, l’Amour grandit ; mais il redevient enfant dès qu’Antéros le quitte. C’est une allégorie dont le sens est que l’affection a besoin d’être partagée pour se développer. Éros et Antéros, que l’on voit ensemble sur la figure , ne diffèrent pas l’un de l’autre et font l’effet de deux frères jumeaux.





































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tous les espoirs

dans l'invincible certitude













du triomphe 

définitif



élégance et plaisir

une formule nouvelle du beau





je suis celui qui un jour te parla dans le sens des aiguilles
































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lent mouvement

mouvements

lents

doux et lents










fin de la ligne

fin

du monde





le soleil se levait et se couchait































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