dimanche, mars 05, 2017

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Armand Farrachi


Dans La Tectonique des nuages, 
sont justement accordés l’amour de la littérature 
et l’amour de la nature. 















Librement, comme au gré des nuages, souvenirs, expériences, lectures conduisent à une quête de sagesse, aussi bien dans la nature (la dernière parade amoureuse du tétras lyre dans un monde sauvage menacé, le journal d’une semaine passée dans les forêts slovènes à la recherche des ours, l’attention portée aux nuages, aux roches…) que dans les livres (les bonheurs d’expression chez Montaigne), ou dans la société (ceux qui se prennent pour des artistes comme d’autres pour Napoléon…). De multiples anecdotes posent des questions générales : la perte d’un portefeuille et les fausses contrariétés, le charme des passantes, l’extinction de l’espèce humaine et la libération des animaux, les pavés parisiens et la nostalgie des révolutions, la misanthropie et le bon usage des invités, la présence des morts…


La Tectonique des nuages, qui participe de la description, du récit et de l’essai s’inscrit dans le genre si libre de l’écrit intime, illustré dans notre histoire littéraire par les “essais”, “promenades”, “rêveries”, “journaux”, ou “propos” de grands écrivains.
































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Silvia Bächli 































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parade sauvage
ô le plus violent paradis


p a r a d i s











rouges et noirs 
tricolores d'acier piqué



costumes improvisés avec le goût 
du mauvais


chinois 
hottentots
bohémiens
niais  hyènes  molochs  démons



ils transforment le lieu et les 
personnes

les larmes
et des filets rouges ruissellent



seul
la clef de cette parade 
sauvage



parade paradis 
sauvage
les mots s'appellent




s a u v a g e

































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Or il apparaît clairement
que le Saint-Esprit,

















mystérieuse énigme de l'enfance
est le rêve ;


cette voie d'inspiration
est toujours ouverte,


et ouverte à tous ;









H.D.
Trilogie 
Page 29
Traduit par Bernard Hoepffner 
Corti série américaine
2011































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Helen Borten


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Questions secondes

A tout 
ce qu’un homme 
laisse devenir visible

on peut demander :



Que veut-il cacher ? 

De quoi veut-il détourner le regard ? 

Quel préjugé veut-il évoquer ?




Et encore : 

                 jusqu’où va 
la subtilité 
de sa dissimulation ?


                         jusqu’à 
quel point 
commet-il une méprise ? 






























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