samedi, décembre 23, 2017







Les poèmes

qu’on reconnaîtra différents les uns 

des autres

ont un point commun













chacun met en évidence que la langue ne peut restituer que des bribes de ce qui est vécu, sans jamais qu’une continuité s’établisse. Cette incapacité à écrire autre chose que des fragments est bien lisible dans le poème d’ouverture de la revue ; Peter Waterhouse, que traduit de l’allemand Lucie Taïeb, accumule des mots dans le vers sans construction d’une phrase,



Langue. Dit. Arbre. Est. Haute lune. Vole. Bouche. 

Vient. Commissure.



Ou énumère des propositions contradictoires

dans un groupe de vers :





Estompe. Rien ne s’estompe.

Voler. Aucun ne vole.

Vocabulaire. Aucun vocabulaire.

Cœur. Fin du cœur.

Bleu. Bleu tout juste perdu.


sitaudis

























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