mercredi, octobre 11, 2017


(…) 


Le crépuscule, 

déjà avancé, 

d’une beauté extraordinaire, 

presque étrange à force de perfection : 





















un gris ouaté et léger pas triste, 

des bancs de brume au loin de l’autre côté de l’Adour, 

le chemin bordé de maisons paisibles pleines de fleurs, 

une demi-lune d’or, 

véritablement, 

des bruits de grillons, comme autrefois : 


noblesse, 
paix. 


J’ai eu le cœur gonflé de tristesse, 

presque de désespoir : 

je pensais à mam, 

au cimetière où elle était, 

non loin, 

à la « Vie ». 


Je sentais ce gonflement romantique 

comme une valeur et j’étais triste de ne jamais pouvoir le dire, 

« valant toujours plus que ce que j’écris » 

(thème du cours) ; 

désespéré aussi de ne me sentir bien 

ni à Paris, 

ni ici, 

ni en voyage : 

sans abri véritable.


R.B.Incidents



*




vous ne pouvez pas dire ce qu'est un

texte

tant que vous ne l'avez pas

recopié

car alors il produit sur vous 

une impression

que la lecture ne peut jamais vous 

donner
































.

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