.

les poèmes

sont des épiphytes 














Il ne s'agit pas de plantes 
parasites 

elles ne prélèvent rien au détriment 
de leur hôte


les épiphytes sont des organismes autotrophes 
photosynthétiques 


algues 
lichens
mousses
polypodiacées
orchidacées
broméliacées

aracées ...



pique et surpique malgré fiche de lecture
intérieure































.

.

Bernard Plossu

Untitled 

Arizona

1979

Gelatin silver print






























.

les

noms

sont

des

points












les

propositions

sont

des flèches



elles

ont

un

sens

le sens d'une proposition est
déterminée

par les deux pôles

vrai et
faux

*


une proposition est un syntagme 
articulé 

autour d'un 
verbe 

qui peut être sous-entendu    pro
position 

elliptique



le nombre de verbes dans 
une phrase 

nous permet donc de savoir combien il y a 
de propositions 

sauf dans le cas d'une 
ellipse
où 

le verbe 
est 

sous
entendu


*


































.

.

A beautiful Hanakin 

design

Made from ivory silk-like 

tulle










with an array of individually
hand 
cut 

Austrian guipure lace and 
organza
flowers

Each flower is sewn on
individually…































.

.

NGC 7217 

est

une galaxie spirale à 
anneau 














située à environ 50 millions d'années-lumière 
de la Terre 

dans la constellation de 
Pégase

pauvre en hydrogène 
neutre

la galaxie présente des anneaux concentriques 
autour de son noyau

ainsi qu'un très gros bulbe
galactique



























.

.

Commence

dès

maintenant











à

élargir

ta 

conscience

et

à

penser

abondance


---


si

tout

a

un

sens

tu

as

un

sens

toi

aussi


---



écris

dans

le

livre

de

la

vie


---


les

mots

sont

à

l'air

au

sourire

à

la

fleur




---



accepte

Ma

parole

vis

par

elle

et

vois

s'accomplir

miracle

sur

miracle


---



dans 

notre

langage

les 

noms

ne

sont

pas

des

choses






























.

.

Je crois qu’il existe probablement une chose qui s’appelle 

parler pour découvrir, 

et je crois qu’elle existe dans toutes les sociétés, dans toutes les cultures, et je ne peux pas le prouver. Tout ce que je puis dire, c’est que l’invention du moi est une conséquence de ce parler pour découvrir…

Accorder de David Antin est un livre publié en 1984. Il est le deuxième, sur cinq à ce jour, entièrement composé de «poèmes parlés». Ce livre occupe, selon les mots de l’auteur, une place centrale dans son travail: le cœur théorique. David Antin explore le temps: les différentes perceptions qu’on en a, comment se forme un souvenir, qu’est-ce que raconter. Avec douceur, humour et drôlerie, Antin remonte le fil de l’existence, évoque la profonde singularité et le détail peu plausible de nos vies généralement banales.

H.L.

.

.

.

*

Ce 

n'est 

rien 

! 






















j'y 

suis 

! 

j'y

suis 

toujours



— 



Arthur 

Rimbaud

Qu'est-ce 

pour 

nous

Mon Cœur… 



*































.

.

Daniel Dezeuze

Gaze

*


















une

i
mage

lui

vient

à

l'es
prit

il

es
saie

de

la

fi
xer

sur

le

pa
pier

































.

.

la poésie est l'irréductible

tangence















ni
concepts

ni
doctrine

ni
savoir

ni
voyance



on
entend

on
regarde

on
touche




tangence 

qui touche une ligne une surface en un seul 
point

qui est près de se 
produire

qui est acquis de 
justesse

qui est près de réussir quelque 
chose

*




ce qui est 
rayonne ce qui

Est






























.

.

ce qui est

une seconde de toute

l'immobilité


*









la seconde atomique est définie depuis 1967
comme la 
durée 
de 

9 192 631 770 

ème

périodes de la radiation correspondant 
à la transition 

entre les deux niveaux 
hyperfins 

de

l'état fondamental de l'atome de césium 
133 


c'est très sensiblement la 

86 400

ème

partie du jour solaire 
moyen 

et la 

86 164

ème

partie du jour 
sidéral



Le cœur retombe encore pour 
un instant 

dans une 
immobilité absolue 































.

.

Apprends

à

croître

et

à t'élargir







apprends

à

puiser

à la source

de 
tout

savoir

de
toute

sagesse


---


écoute 

la 

lumière 

vibrer 

dans 

tes 

oreilles


---


transforme

la

jungle

de
l'esprit

en
jardin


examine

chaque

nuance


---



la 

poésie 

est

le réel 

et 
la 
vérité 


réunis


---


la

manière

dont

tout
à lieu

c'est

Dieu



la

vie

heureuse

est

bonne


et

mauvaise

la vie

malheureuse



la vie

heureuse

se justifie

par

elle

même


elle

est

l'unique

vie

correcte


---



invisible

une

rose

m'écoute

seule 

la 

poésie 

est

exacte

---

.

.

eau

minérale

naturelle









avec

adjonction

de 

gaz

carbonique

SAN PELLEGRINO

BERGAMO

ITALIE 

*



aujourd'hui la poésie est

non-créative



























.

.

un réseau déterminé

d'une

finesse

déterminée









elle

sentait ça depuis déjà

longtemps




la proposition doit se saisir de l'espace

logique

dans sa totalité


*


es-tu un visiteur ?  demanda 
le chien

oui
répondis-je.

alors

prends-moi avec toi
dit le chien


*



poésie




un très léger sommeil où des souffles

s'égarent 




un 
instant 
de 
silence






























.

.

tu 
es














indivi
duellement

ce 
que

je 
suis


univer
sellement




est-il

étonnant

qu'il
te faille

re
naître

pour accepter

cette
vérité

?


---


si

tu

ne

sais

pas

quoi

faire

chante

ou

reste

assis

sans

bouger


---



le mot

saisit

la chose


la chose

saisit

le mot

---


il y a

un

nu
age

qui 
chante

dans

les 
paroles

dites

---

instants

du 

jour

instants

parfaits

du

jour



instant

du

jour

instant

parfait

du

jour

---






























.

.

Une fois 
sur le minuit lugubre
pendant que je méditais

faible 
et fatigué











sur maint précieux
et curieux volume d’une doctrine 
oubliée

pendant
que je donnais de la tête

presque assoupi

soudain

il se fit un tapotement



comme de quelqu’un
frappant 

doucement

frappant à la porte de ma
chambre

C’est quelque visiteur

murmurai-je

qui frappe à la porte de ma chambre

ce n’est

que cela

et rien de plus


Ah ! 

distinctement
je me souviens que c’était dans le
glacial décembre

et 

chaque tison 
brodait à son tour
le plancher du reflet de son agonie


Ardemment
je désirais le matin 

en vain m’étais-je efforcé de tirer
de mes livres 

un sursis à ma tristesse

ma tristesse
pour ma Lénore perdue

pour la précieuse et rayonnante
fille que les anges nomment Lénore

et
qu’ici 
on ne nommera 

jamais plus































.

.

N'aie pas

peur

ouvre-toi

ne retiens

rien







et
laisse

tout cela

couler

librement


et
main
tenant

dé
monter

les 
mécanismes

illusoires

du
Je



quand 
les écluses

sont
ouvertes

l'eau
se précipite

en
avant

avec
une puissance

et
une force

terribles

---- 

cette 

blancheur

d'écrire

qui

le 

gagne

---

A

surgi

d'un non

surgisse
ment


un

autre lieu

où

le temps

est


sus
pendu






























.