dimanche, novembre 20, 2016






vert

continûment par associations












pas 

de silence

pas 

de solitude

pas 

au moment




du vent avec le vert

rien

pas 

de rimes

des arbres pas taillés

du vent le temps qui passe

une saison

pas 

toujours pareille


c'est vivant

ça s'en va

choses abandonnées

pas 

dans ce poème


le cadre d'une fenêtre

plus loin les arbres


tout ça pour dire quoi ?

les arbres la pluie mélangés

le cœur continue



c'est pas loin dans le temps   les jardins

les campagnes

les autres

les grandes herbes cassées


*







dans la matière des anges



il faut souligner l'étendue de la culture du poète qui n'avait pas uniquement pour objet la littérature mondiale mais également différentes disciplines scientifiques telles que la physique, la chimie, la biologie, la géologie et la botanique. Il était avant tout un bon connaisseur de la tradition et un lecteur avide des écrits de S. sur la cabale. Certains de ses poèmes se rapportent directement à des passages précis de l'oeuvre de S.


























.

.



je vois  seulement

blanche














la lumière 
engloutit ce que j'ai fait


sur la page 
grelottante d'une mer

du soleil


sur les rives 
des lacs mouillés

as-tu peur de trembler comme 
le souffle

vite

le ciel couvre la terre


le lit / une torche

il n'y a que deux saisons

*


décontenancer

c'est aussi 
faire perdre sa contenance 
au langage

c'est essayer 
de le vider de sa substance 
convenue

ce que   B.
appelle 

la parole grégaire
celle 
qui s'agrège


réalise dans ses manipulations 
littéraires

ce que l'on pourrait 
appeler

une poétique de la défiguration































.



Susanne Carmack

Branches





The Bibliophile Series

Blooms

Bibliophile Series  

Knot

Bibliophile Series  

Dots

Collagraph on Vintage book pages

12 square image on 23

square paper


























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20.11

VII

moqueur dans le noir

un air de flûte













un homme pratique le tai-chi

sous un lampadaire

sans paraître se soucier

de la pluie



les oiseaux

crient dans les arbres

la buse à queue rouge

taraude le ciel


thé trop chaud pour être bu

dans le rêve

la lecture est prétexte de fête


la radar affiche les tempêtes en vert


la rotation
des pales de l'hélicoptère
fait trembler la forêt

l'espace
le moment entre les mots
inaudible
ou presque est fragile 

volatile




























.
.




l'être-assis







de la séance  s'asseoir

paysage 

dernier paysage




évite

à la fois les fatigues

du papillonnage et la lourdeur

des extases


bourbeuses ou bouseuses 


ouverture naturelle à la rêverie




une inter-passivité
une paresse vigilante 
une sorte d'oubli de soi

une attention 
calme et détendue

presque involontaire
portée

vers les plus subtiles
activités de paysage






assis paisiblement 
sans rien faire

l'hiver vient
et la neige tombe d'elle-même




























.

.





la possibilité de respirer














l'esprit de calme


une très subtile 

myriade d'événements



ce sont ces feuilles qui parlent





elle s'abandonne
au torrent qui entraîne
les choses

sans 
se soucier 
de la manière 

dont il
disposera d'elle





.



elle porte 
sa propre 
clarté













il me fallait m'arrêter

pour la voir

me pencher

pour l'entendre


me souvenir  m'approcher à mon tour



la perfection

s'enfonce dans l'océan de la conscience

où elle est ballottée

comme une lenticule





























.