vendredi, octobre 28, 2016

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vendredi jour cinq

l'air autour du silence

repose en musique






rotation infinie

du poème en instrument de pensée

valise pleine d'herbe


une collection de calmes

de toutes sortes

translation des points de fuite








L.A.Photographies Briey octobre 2016



















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récupération du sommeil

biopsie






soif des organes internes


à l'intérieur

sans arrêt une couleur


une façon de penser



devant une feuille

quelques instants avant d'y enter









L.A.Photographies Briey octobre 2016





















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pendant que dehors

le vacarme technique s'étend

l'essentiel est là








tout proche

extrêmement simple


un tintement

un souffle

un goût

une couleur

presque rien


nous évitons la proximité

le très simple

c'est pourtant là que se tient

le plus vaste

le plus riche

ce cœur de nous-même

dont ne nous voulons pas

ignoré de nous-même

plutôt des tonnes de bruit

que ce presque rien



comme lui

je suis très calme

maintenant










L.A.Photographies 
Clairvaux-les-lacs octobre 2016






















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Le poète fou 
caché sous sa couverture 
continue à balbutier des choses. 








Ses mots refusent de mourir. Le vacarme des trains n'empêche pas le poète de se réciter ses poèmes, de les déclamer. Il entend des ovations. Il peut mourir en paix maintenant qu’il se sait apprécié. Moins fou, Mandelstam comprendrait que ce qu’il prend pour des ovations ne sont que des réclamations, ses camarades, des déportés comme lui, veulent du pain et pas des mots. Mort, ils continueront à lever son bras pour profiter de sa ration. 

En 1938, le grand poète russe Ossip Mandelstam a quarante-sept ans et se meurt dans un camp de transit près de Vladivostok. Staline, «le montagnard du Kremlin, l’assassin et le mangeur d’hommes», est le responsable de sa déchéance. Du fond de sa cellule, perdu dans son monde peuplé de fantômes, Mandelstam revoit défiler sa vie : quatre décennies de création et de combat, aux côtés de Nadejda, son épouse adorée, et de ses contemporains, Akhmatova, Tsvetaïeva, Pasternak et bien d’autres…

Grâce à son écriture sensible et à son sens inné de la dramaturgie, Vénus Khoury-Ghata redonne vie à Mandelstam et lui permet d’avoir le dernier mot. Prouvant que la littérature est l’un des moyens les plus sûrs de lutter contre la barbarie.






















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