mardi, mai 03, 2016

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Raquel




Atelier de Malakoff 

1971-2010

ici

































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poésie




ne lui est 

essentiel que l'enjambement


la plus courte

distance

inépuisable



les noms se reposent 

sont flous







une paroi verticale



la lune 
passe entre les nuages

l'odeur 
d'un feu de braise

la lune a disparu

Nuit-la-nuit


vapeurs



nocturne déambulation

la réitération ne permet pas de longer

ici

cela se déchire

ici

une seule vérité occupe dès lors mon esprit

le noir



mouvements 
furtifs dans les buissons

nouvelles rencontres de
mots isolés comme

éclats
ajoncs
temps
extrémités
énigme
trace
signes
grâce





transparence ou opacité

points de suture

palpables



ici

comme dans le néant




creuse

ainsi d'une gouttière




une double pratique

ne lis plus

regarde !

ne regarde plus

va !

au-dessus des livres

par la fenêtre


une peur 

morbide des palpitations


prends-moi vite dans tes bras

miracle

création de la chair

































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work in expanded














l'oeuvre 
en mouvement 

l'oeuvre en avancement

le lieux critique 
de l'invention des phrases





accord tonal 

harmonie tonale 

horizontalité       mélodie

verticalité           accords

elle reprend 
une partie des règles du 
contrepoint




elle peut avoir 
des visions lumineuses
mais tout ce qu’elle enseigne 

n’est que 
le commentaire d’une tradition 
reçue




à l’intérieur 
de votre corps respire une 
personne



réception
































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ROMAN



















À la gare, dans l'attente du train qui doit l'emmener  à Paris le narrateur croise deux connaissances de longue date, dont la personnalité, depuis qu'ils sont mari et femme, s'est sensiblement transformée. 

Gordon, autrefois un bellâtre assez sot, pour ne pas dire stupide, est aujourd'hui doté  d'une étonnante finesse d'esprit. 

Sa nouvelle épouse, Betty, autrefois renommée pour sa laideur, apparaît maintenant plus jeune bien que Gordon ait  dix ou vingt ans de moins qu'elle. 

Le narrateur échafaude illico une explication facile : cette femme en épousant un beau jeune homme en a fait sa source de jouvence, puisant dans l'acte sexuel la vitalité de son mari, comme un vampire le sang de ses victimes. 


Or, Betty,  n'a jamais été douée d'une intelligence remarquable. 
Aussi, le narrateur en vient à supposer que, pour Gordon, la source  de sa nouvelle assurance, lui vient probablement d'une autre femme




dans l' édition complète de ses romans et nouvelles, l'auteur n'inclut pas ce roman : une de ses rares omissions qui laisse croire que l'écrivain n'était pas satisfait de son oeuvre





































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