lundi, mai 02, 2016

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Panorama 

d' Eva Jospin

dans la cour carrée du Louvre














L’œuvre d’Eva Jospin qui travaille le carton de récupération pour concevoir volume et perspective, présente une forêt dense et mystérieuse, délicate, découpée, ciselée au cutter, troncs et branches dans un jeu de strates superposées, denses et vivants, râpeux comme l’écorce et enchevêtrés comme les feuilles. L’artiste taille, découpe, assemble et superpose les couches de carton qui s’agrègent les unes aux autres dans des bas-reliefs évocateur afin de créer une grotte en trompe-l’œil. 




La forêt, c’est un peu comme un film d’amour au cinéma. Cela parle à tout le monde. C’est un sujet fort, un sujet vaste. Chacun en garde un souvenir : un lieu, une histoire, sa propre histoire, etc. Parler de forêt a une dimension générale, voire universelle dans le monde européen. 


Dans les contes, on s’y perd, on s’y retrouve. Il en est ainsi aussi dans la vie. Les forêts des mythologies nordiques si importantes auparavant ont disparu. Il s’y joue très souvent, voire surtout, un rapport à l’enfance. La forêt est donc marquée par la nostalgie. Pour moi, c’est un marqueur, une référence qui immédiatement parle à chacun. 










L’œuvre de l’artiste 

Eva Jospin 

est présentée 
jusqu’au 28 août 2016 
au cœur de la Cour carrée du Louvre.









Margaret Zang





























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aura

Qu’est-ce au juste que l’aura ? 


















une trame 
singulière d’espace et de temps 

l’unique apparition 
d’un lointain si proche soit-il



suivre du regard 
la ligne d'une branche

respirer 
l’aura de ce feuillage

de cette branche







L’expérience de l’aura repose sur le transfert d’une forme de réaction courante au sein de la société humaine sur la relation de la nature à l’homme. Celui qui est regardé ou se croit regardé lève le regard, répond par un regard. Éprouver l’aura d’une apparition ou d’un être veut dire prendre conscience de sa faculté de lever un regard, de répondre à un regard. Cette faculté est pleine de poésie. Quand un homme, un animal ou une chose inanimée sous notre regard lève le sien, il nous attire d’abord vers le lointain ; son regard rêve et nous entraîne à la suite de son rêve. L’aura est l’apparition d’un lointain aussi proche soit-il. Les mots eux-mêmes ont leur aura : Kraus l’a décrite avec une exactitude particulière :  Plus on regarde un mot de près, plus il vous regarde de loin en retour. Walter Benjamin. Archives.

































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