jeudi, avril 07, 2016

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Objet 
de matière légère 

papier
tissu plume ....













souvent de forme semi-circulaire

monté sur des lames 
mobiles qui se replient les unes sur les autres

servant à éventer quelqu'un

à s'éventer . 







































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Le roc

selon la cosmologie classique

constitue l'état le plus ancien du réel














il renvoie
aux commencements
du monde



la gravité 
n'est qu'un cas particulier 
dans l'univers


































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Il faut se taire





















il faut se taire
mais peut-on répéter sans cesse
il faut se taire dans le fol enchaînement
du torrent


Que dit l'herbe pointue
du silence qui annonce l'orage ?

l'éclair 
fend la pleine lumière

la lecture est nucléaire



*



Relatif 
au noyau de la 
cellule

La division directe 

ou amitose 
par étranglement
nucléaire 




Relatif 
au noyau de l'
atome 



Le développement 
de la physique nucléaire 
a naturellement renforcé cette réhabilitation

les alchimistes sont devenus
les lointains devanciers des briseurs d'atomes


collectplaces



























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Les fragments c'est un début



















moi dedans




Le langage, explique Raymond Federman, on le déplace d’un endroit un autre, on le reconstruit, on en fait un roman, on en fait un poème. Tout le monde fait ça en littérature. C’est pour ça que j’ai abandonné les guillemets, je n’y crois plus aux guillemets. 









Questo amore
Così violento
Così fragile
Così tenero
Così disperato
Questo amore
Bello come il giorno
Cattivo come il tempo
Quando il tempo è cattivo
Questo amore così vero
Questo amore così bello
Così felice
Così gioioso
Così irrisorio
Tremante di paura come un bambino quando è buio
Così sicuro dì sé
Come un uomo tranquillo nel cuore della notte
Questo amore che faceva paura
Agli altri
E li faceva parlare e impallidire
Questo amore tenuto d’occhio
Perché noi lo tenevamo d’occhio…
E’ il tuo amore
E’ il mio amore…





































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L'eau puissante ?

















Que sait-elle du fracas qui l'attend ?

N'est-elle puissante que pour ce fracas-là

si le fracas ne s'attend de la puissance

Aa

journal d'un poème



accélération

chute

cataracte

amoncellement

tas


on a foncé dans quelque chose

Une promesse ?


s'est-elle fendue

ça se fracasse là-bas



l'eau puissante ?

94/95

































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l'hiver est sec

















le pied résonne

le bosquet de bouleaux

l'étang gelé

l'immense Russie



je recopie

ça semble utile à la ferveur


beau verbe pour mourir en forêt







Journal


Le quotidien 

de mes gestes
de mes habitudes

recouvre 
le tissus de mes souvenirs 
le dissimule sous un voile terne 

que je 
peine à soulever

lent 
cheminement 
de ma pensée qui avance 

par incises
bifurcations et parenthèses






























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J'entendais













tu n'auras qu'à
tu n'as qu'à
tu as à.



Aa


Deuxième mot du Robert. 
À, c’est d’abord

Aa

1
symbole 
alchimique de l’amalgame, 
origine grecque

2
symbole 
de la juste pesée des mélanges, 
pas d’origine. Sûr, le partage !

3
le miracle Hawaïen : 
coulée de lave rugueuse à scories.



Mais en vieux 
germain Aa c’est l’eau du fleuve



Dans tout le Bateau Ivre, il n’y a a que deux fois.

Le motif c’est toujours embarquer.



*

Liminaire

Proposition d’écriture : 


Au bord de la déroute, au bord des limites où toute compréhension se décompose. Fragments, éclats, bizarreries, monde parsemé de signes et points, comme pour attirer notre attention. Une parole roulant sa syntaxe affolée et sa générosité euphonique, dans un état d’alerte constant, dans une ivresse de savoir hésitant entre le jubilatoire, le désespérant et l’amoureux saisissement en face de la beauté et de la violence du monde. Un mélange très personnel d’intuition, de possession, de passion. Un discours scandé, un texte qui arpente, digresse, ne cherche surtout pas à réduire la réalité ou la pensée à quelques pensées, mais tient à reproduire leur désordre, leur complexité, leurs rythmes de surface comme leurs pulsations profondes. 



Aa : Journal d’un poème, 
Caroline Sagot Duvauroux, José Corti, 2007. 

Liminaire






























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