vendredi, janvier 08, 2016

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8

état des lieux









la fiction existe dans le réel



dans la disparition progressive

devons-nous admettre

une architecture organique


un avenir immédiat



réverbérations

battement

gouffres et fin fugace



j'ai choisi pour vous

la vitesse des protons

avez-vous des questions?



c'est un peu trop tôt


chaque particule a une antiparticule


brise cette lourde chaîne
autour de mes os
qui les gèle































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Martin Barré































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Usuel













Porte-bougie 

surmonté 
d'un verre servant à protéger 

la flamme



La lueur haletante 
de la bougie dans le 

photophore 





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biologie



organe 
luminescent ou photogène 
pouvant émettre une certaine 

lumière


ces organes sont
des organes producteurs 
de lumière 

et peuvent être désignés
sous la dénomination générale de 

photophores 
































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Étoffe 


















de soie ou de laine


à gros grains 

           des côtes 

feuilles 
faisaient du bruit comme 


écharpe  

de









un élément 
dont on considère 

l'apparence




l'apparence 
sensible du monde















faille qui figure






pièces de tissus 
laissées flottantes

fixées 
en plusieurs points spécifiques


poésie


des plis 
plus ou moins 
arrangés 




























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les mots











ou groupes de mots

qui retiennent mon attention

dans

l'obscur soudain





la maison fantôme


un cri
trois syllabes 


dans les couches du destin

prières étranges

lampe témoin




longtemps passe et revient

le passant illettré



un tableau sur le mur

pluie et rideaux de la chambre




les lignes
et les vagues et les bœufs

dans la neige
la conscience est confuse

violente





je suis là

il ne m'arrive rien




murs blancs

toits rouges

vie

rumeurs

des résonances inouïes




la voix

l'ouïe

les mains croisées



sur le bout de la langue

les oublis




Temps

tout le vivant est là

sans destin





confessions

récit
silence

prière




dernières fleurs


ultime regard bleu



bruine

qui délivre la solitude






l'ennui

les plaisirs

des têtes de mort


froissement

mouvement




les trois hommes

où étions-nous?


nous sommes sous nos paupières






couverture froissée

attitude stupide

les échecs du temps



un budget prévisionnel

un bilan de compétence

le calcul et l'information



accueil

éclairage

attente ou plaisanterie?





le jardin en pente douce

les lumières vacillantes

des sentinelles qui scrutent le lointain





lessives bleues

devant la maison

linge dans les chambres






c'est la nuit

l'obscur soudain



écoute et dors










L.A.Photographies Arêches janvier 2016

























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Essai de répartition 

















du bestiaire médiéval 

entre le bien et le mal 

d’après Michel Pastoureau



Figures et couleurs


Études sur la symbolique 

et la sensibilité médiévale




Paris

Le Lépoard d’Or

1986

page 

175


























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Paul Klee













Blanc polyphoniquement serti

Aquarelle sur papier

33,3 x 24,5 cm

1930




Centre Paul Klee, Berne, Suisse































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1994 

Pierre Boulez 
compose Incises  pour piano

écouter






























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Toute image 
a-t-elle vraiment 

une ombre ? 


















A moins que l'ombre, peinte ou sonore, ne produise une image. Bref, qui, de l'image ou de l'ombre, l'emporte ? Ajoutons à cela les multiples clins d'oeil, les repentirs iconologiques, les astuces inhérentes au monde du spectaculaire, les présences d'absence habiles à hanter toute oeuvre, qu'elle relève de la littérature, de la peinture, de la photographie, du théâtre, ou du cinéma, voire de la psychanalyse. Reprises, transpositions, falsifications, recréations ou, changeons de registre : épure, conquête de l'authentique, les manifestations de l'art ont maille à partir avec l'ombreux qui vite devient tantôt ombrageux, tantôt ombrant ! De même les arts de l'empreinte, depuis l'origine du dessin jusqu'à l'horreur d'Hiroshima et ses fulgurances lumineuses susceptibles d'éliminer l'image comme l'ombre, sont-ils toujours en étroite relation avec la mort et l'ineffable ? Mais l'infigurable, trace de l'inhumain, ne peut-il aussi se transformer en trop de visible ? Voir s'accompagnerait alors de quelque hystérie, capable de retentir sur la part de l'ombre liée à toute figure, sauf celle du vampire, et de faire des marges, des blancs, des silences autant de fragiles demeures, inséparables cependant de la représentation. Donner à voir implique ainsi sûrement un intime partage avec quelque secrète dispense des ombres. 



Photographie
Cuba by Richard Martin
































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