samedi, décembre 17, 2016

.



Gérard Genette 

Il n’est pas d’œuvre littéraire qui

















à quelque degré et selon les lectures, 
n’en évoque quelque autre,
et en ce sens,
toutes les œuvres sont 

hypertextuelles

Borges redit, 
ou dit, à sa manière, 
que la poésie est faite par tous, 
non par
un. 

Pierre Ménard est 
l’auteur du Quichotte 
pour cette raison suffisante que

tout lecteur
tout vrai lecteur 
l’est. 

Tous les auteurs sont un seul auteur
parce que tous les livres sont un seul livre, 
d’où il suit encore 

qu’un seul
livre est tous les livres 




Un palimpseste 

est un parchemin dont on a gratté la première inscription pour en tracer une autre, qui ne la cache pas tout à fait, en sorte qu’on peut y lire, par transparence, l’ancien sous le nouveau. On entendra donc, au figuré, par palimpsestes (plus littéralement : hypertextes), toutes les œuvres dérivées d’une œuvre antérieure, par transformation ou par imitation. De cette littérature au second degré, qui s’écrit en lisant, la place et l’action dans le champ littéraire sont généralement, et fâcheusement, méconnues. On entreprend ici d’explorer ce territoire. Un texte peut toujours en lire un autre, et ainsi de suite jusqu’à la fin des textes. Celui-ci n’échappe pas à la règle : il l’expose et s’y expose.

Lira bien qui lira le dernier.




































.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire