mercredi, mai 25, 2016

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Georg Simmel

Et de même que l’anse, 
tout en étant disposée à remplir son rôle pratique, 
ne doit pas briser l’unité formelle du vase, 














de même l’art de vivre exige de l’individu qu’il préserve son rôle dans l’unité organique close sur elle-même du cercle restreint, et qu’en même temps il serve les buts de l’unité plus large, tout en aidant par ce service, à l’insertion du cercle restreint dans celui qui l’entoure... Peut-être est-ce là la formule de la richesse de la vie, celle des hommes et celle des choses ; cette richesse en effet réside dans la multiplicité de leurs appartenances, dans la concomitance du dedans et du dehors, dans l’attachement et la fusion d’un côté, qui sont en même temps libération parce qu’ils ont comme pendant attachement et fusion d’un autre côté. En effet, (notre âme) ne s’accomplit que dans la mesure où elle participe entièrement, comme élément nécessaire, de l’harmonie de l’un, et en même temps pénètre dans les imbrications et significations de l’autre, non pas malgré la forme que cette appartenance lui impose, mais au moyen d’elle : comme si elle était le bras que l’un de ces deux mondes - le réel ou l’idéel - tend vers l’autre pour l’appréhender et se l’attacher, tout en se laissant appréhender et attacher par lui.



































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