dimanche, janvier 10, 2016

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Étant donné
49 : le crâne de Freud 










la dure réalité qui t’électrifie
te regarde et t’observe
vers le tas de bois et de cartons
en bas vers les désirs
le ralenti dans ton cerveau
depuis le temps
qu’il y a des trous
des roues dentées
position fœtale à reculons
en plongée élévatrice
cet escargot se vide et s’endort
dans le manège des spectres
toujours aussi vite
lentement
tu nages à moitié
projeté en circulation
courant d’enroulement
augmentant lentement
deux fois plus lentement
que le vilebrequin 





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Pour précipiter les coïncidences, pour recevoir les fruits du hasard, une méthode : la dérive. « Tout mouvement nous découvre » écrivait Montaigne. Dans cette dynamique d’une flânerie urbaine soumise aux bords de rues : la nuit, longer les murs en portant à ces derniers une attention photographique qui s’attache plus spécifiquement aux interstices, aux visions à travers les grands verres et par les petits trous. Créer ensuite une série de textes génératifs, buissonniers, fugitifs, échappés du troupeau de la langue domestique, conçus comme un dialogue singulier, entre l’image et le mot. 


Étant Donnés, 
Céline Brun-Picard & Grégory Haleux, 
Editions Cynthia 3000, 2007. 

Liminaire séance 216

ici
































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