samedi, janvier 31, 2015

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K.Waldrop





Jacob de Lafon lit : 

« Pour faire tomber la fièvre,
couper un bousier en deux. En scotcher une moitié
à votre bras droit et l’autre à votre bras gauche. »


















Cela l’intrigue.



Qu’est-ce au juste qu’un « bousier » ? Il trouve
le terme répugnant.



Il cherche le mot dans le dictionnaire. C’est un
« scarabée coprophage qui vit dans les excréments
de mammifères » et qui vole en bourdonnant.



Tout cela est bien théorique. Jacob n’a pas de
fièvre




















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la neige 
s'est retirée 
sans rien prescrire

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le soleil 
monte effleurer les 
sommets

avec ses mains 
de matinée timide

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le vent court 
comme un fou le long 
des forêts

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le lagopède 
qui s'est envolé de guingois

heurte un nuage 
au détour des arolles


*






ainsi 
la montagne se réveille 
et s'affaire

à rétrécir 
les ombres qu'elle déploie









L.A.Photographies Arêches/Beaufort janvier 2015



















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31 janv.2015 / 10:00























poésie avec l'ordre-du-jour

atmosphère

roc
neige et glace

pour avaler
le réel disponible



un temps l' Univers

étoile visible


psaume
froid très vif


une certaine transparence
dans le détail






Pythagore 
révèle à ses Grecs
que le cercle est la forme 
du temps





















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écrire 
c’est lire










et lire 
c’est écrire










il faut cesser de supposer 
une césure qualitative entre 
l’acte de lire et celui d’écrire



Le premier 
est créativité silencieuse
investie dans l’usage qu’on fait d’un texte 

le second 
est cette même créativité, 
mais explicitée dans la production 
d’un nouveau texte



Déjà 
présente dans la lecture
l’activité culturelle trouve seulement 
une variante et une prolongation dans l’écriture



De l’une à l’autre
il n’y a pas la différence qui sépare 
la passivité et l’activité
mais celle qui distingue des manières 
différentes de marquer socialement 
l’écart opéré dans un donné 
par une pratique


















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