mercredi, novembre 11, 2015

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d’abord 
le silence du pas






















les cailloux 
roulent sans bruit

les vagues
se fracassent sur des rochers 
de feutre

l’homme n’entend plus 
que le battement de son cœur

il s’affole 
et va vers l’immobilité


on dit 
que le cœur danse 
une dernière fois avant de mourir


l’homme 
écoute son cœur danser


le silence 
tombe comme une sentence


un rideau sur la mer 


le ciel a rejoint l’eau 

l’horizon tient 
dans le creux de la main


un décor se crée 
à la mesure de ce cœur qui s’éteint


l’homme 
lève la main 
pour saisir dans sa paume
les rochers


il voudrait vider le paysage 


qu’il devienne 
parchemin pour y tracer 
son dernier livre





Moi 
Abraham Aboulafia
à ce jour 
je rejoins le silence
cette main n’écrira plus ! 

Les traces perdues 
se confondront avec la mer 

le sable

Sans bruit 
toujours le monde continue 
le livre




L.A.Photographie Mar Ligure Moneglia
novembre 2015

















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