mercredi, mai 13, 2015

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AAAAA













belladones
bouillon blanc
boutons d'or










campanules
cerisiers
fraisiers
framboisiers
gentianes

géraniums
hellébores
liserons
mauves
millepertuis
mourons
myosotis
néfliers
nénuphars
œillets

pensées
poiriers
pommiers





AAAAA







de l’Orient
le 1
on va vers le 2

on va de l’Unité primordiale 
à la division
la chute

c’est la chute de l’esprit dans la matière
rapide
presque verticale 

elle est indispensable
comme le passage par la terre
par l’humus
pour être régénéré


du 2
on va vers le 3
on remonte plus lentement

l’esprit organise la matière

du 3 
on va vers le 4

de l’organisation naît la réflexion

du 4
on va vers le 5

c’est une nouvelle chute
plus lente

le tiers supérieur 
s’unit avec le binaire de la base



Ainsi se crée l’Homme

enfin
du 5 on remonte vers le 1

vers l’Orient

vers l’Unité


















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mardi, mai 12, 2015

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Schiste





Un schiste est 










une roche 
qui a pour particularité 

d'avoir un aspect feuilleté
et de se débiter en plaques fines 

feuillet rocheux 

On dit qu'elle
présente une schistosité



Parmi 
les schistes notables 
l'ardoise

très plane 
et de schistosité marquée

se débite en fines dalles 
servant à la couverture des toitures




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On peut aussi 

utiliser la lauze de schiste

plus épaisse





On parle de micaschiste 

dans le cas d'un métamorphisme 

de plus haut grade

qui conduit à la présence 

de micas blancs muscovite

ou noirs biotite

dans le plan de schistosité











L.A.
Photographies Beaufort 
mai 2015























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lundi, mai 11, 2015

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promenades


sur une petite route de montagne

dans de la nature










elles attirent encadrent

sirène aérienne

limite géométrique peuplée

dignité sentimentale évidente

fibre résistante de l'air heureux

gloire du limité et de l'illimité












L.A.Photographies Beaufort mai 2015
























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du chaman attrayant circule












et s'occupe du cours

en sondant le Passé Imprévu





























les causes cachées dans la veille

sont des effets pendus aux rayons

de soleil  


Les variantes stylistiques

formelles végètent ou prennent la pierre

dans de la nature de Philippe Beck

















L.A.Photographies Beaufort mai 2015




















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de la matière et du fluide



















d'air qui vibre

et d'éther libre










L.A.Photographies Beaufort mai 2015























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vaste et magnifique équilibre !

monde rêve !

idéal réel !











regardons

puisque nous y sommes !


les contemplations

les luttes et les rêves




Victor H.

L.A.Photographies Beaufort mai 2015





























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Lac des Fées





dans l'ordre d'un après-midi














un fait privé et rythmique

petit tourbillon de chaman

dans de la nature



tout ne doit que surgir

flotter et disparaître

















L.A.Photographies Beaufort mai 2015
























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dimanche, mai 10, 2015

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Lynn Davis




Igazu falls 




























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bain de soleil











la totalité d'un monde connu

la poursuite d'un parcours



l'eau sur les fleurs

les sphères du firmament

l'eau des tulipes





l'orangé surpuissant 



plus dense et matériel

les allégories 

bois
plume
terre
tissu


le vol l'air le silence

tout pour un doux dimanche




une partie doit nourrir sa force

d'une autre partie

nous sommes des êtres lumineux


ici cercle

ici brume

ici minimum





































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Le Kailash 
















est considéré comme

le centre symbolique du monde



correspond au principe de l'ordinateur


des cellules des conduits des points
des nœuds des lignes qui connectent

entre eux


un trajet
un cheminement
un objet
une position
une configuration
une géométrie





(l'espace est pouvoir)


avec les mobiles de vannina maestri 

al dante

























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ouvre les yeux

élargis la poitrine

augmente ta vie

donne-toi de l'espace



tout est là


dehors



























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Nicola Odeman






WILDSOMMER













Visual memories. 
I want to capture feelings. 
See more of my work here



























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vendredi, mai 08, 2015

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quatre-vingt-cinq pour cent

des espèces vivantes

















sont des coléoptères

ou des insectes du même genre



insectes-qui-ne-savent-pas-écrire

qui sont mes enfants

et que j'aime













dans l'ordre de ce jour




faut-il choisir entre

voir et penser ?




***






L’idéal serait 
de désapprendre

de rétablir 
l’ancienne ignorance

Georg Christoph Lichtenberg



se désaccoutumer

Louis Zukofsky




se laisser aller à lire 
ce qui est écrit et non ce qui ‘devrait [l’]être’ 

Emmanuel Hocquard





de trouver, 
pour soi, en soi, 
et avec ses propres grilles de lecture, 
des effets de sens, 
de rythmes, 
de transparence, 
de jouir sans entraves des décadrages, 
flous,
anamorphoses, 
scintillements 

et de ces décalages qui surviennent 
entre ce que l’on voit et ce qui se dit. 



On cherche la formule libératrice

la pensée clarificatrice



La gaze tissée d'air frémit
à cause de la postérité.



















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Elle 

comme une jeune fille





qui

chante un air sublime















contre

les étoiles au nord

contre

les étoiles au sud

contre

les étoiles à l'est

contre

les étoiles à l'ouest



contre

la lune

contre

les montagnes

contre

l'air froid

contre



le silence de la nuit ...




vent éclate poumons de l'air
par chant, regret modifié.



























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IV



La montagne de ce point
gravis-là sans travail.
Lucidité !
Le chemin te porte
au désert merveilleux
qui au large au loin
sans mesure s'étend.
Le désert n'a
ni temps ni lieu,
sa manière c'est elle l'étonnant.



















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jeudi, mai 07, 2015

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lecture-jour

dans l'ordre du jour









de deux textes

dont le rapprochement

délimite ce qu'il y a à dire






il y a doucement

des formes qui arrivent

liées à l'accumulation

des jours





légère brume sur la terre

pleine du cri

des animaux


soit donc le plus fort

et le plus rusé





















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elle poursuit le ciel











plonge

échappe



elle descend vers les nues royales






elle note en bref

perdues

des épices 



et la rosée

qui sans bruit se fige en Quartz




elle embrasse 

avec  grandeur l'horizon

du temps présent






Une phrase, 
un livre a fortiori, 
un hypertexte n’en parlons pas, 
ne sont que l’aboutissement de tous les tâtonnements, 
des essais, 
des lectures, 
des fatigues, 
des distractions, 
des regrets, 
des remords, 
des corrections, 
des remises sur le métier, 
qui les ont précédés. 



AIR

C.

aime les palimpsestes.



mercredi, mai 06, 2015

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univers d'essences











la recherche est

un herbier de lumière

un vitrail




visible et invisible

vase et eau

les couleurs sont délavées

les fleurs indéterminées





imprécision

angoisse

la réalité s'évapore




conscience brûlante

tout est fondu

gazeux ou irisé







les secrets de Madame

sont gardés

dans une coupe transparente



un herbier fluide


Madame est un reflet

profonde comme un reflet


























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mardi, mai 05, 2015

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Dans une étendue désertique 











d’herbe brûlée se dresse un petit mamelon aux pentes douces dans lequel Winnie est enterrée, d’abord jusqu’au-dessus de la taille. Winnie se souvient qu’en la voyant, un passant s’était demandé :

À quoi ça rime ? ... 
fourrée jusqu’aux nénés dans le pissenlit... 
ça signifie quoi ? 

Cela rime 
avec la vie de tout être humain. 



Cela signifie le courage dont la personne humaine peut se montrer capable. Winnie est pleinement vivante, c’est-à-dire qu’elle endure stoïquement tout ce que vivre implique. Elle est l’incarnation même du courage qu’exige l’inéluctable déroulement de la vie, jour après jour “ à perte de passé et d’avenir ”. Envers et contre toutes les souffrances et les indignités du délabrement, il émane de Winnie une inébranlable volonté de dignité humaine : “ Tiens-toi, Winnie ”, se dit-elle, “ advienne que pourra, tiens-toi. ”

Certes, elle aurait tout lieu de sombrer dans des “ bouillons de mélancolie ”, mais elle s’y refuse farouchement. Puisque vivre c’est continuer encore, autant perdurer “ d’un cœur léger ”, dignité oblige. Elle s’est ainsi forgé l’art inépuisable de trouver dans la moindre babiole, dans l’événement le plus minime, une source de pétulant intérêt et de vif plaisir : “ Ça que je trouve si merveilleux ” ne cessera-t-elle de s’exclamer. L’apparente frivolité de son discours est, comme l’humour, la chatoyante politesse du désespoir. 

Oh le beau jour encore que ça aura été...
Encore un... 
Après tout.

L’humour de Samuel Beckett ne verse jamais dans l’amère dérision. Oh les beaux jours est une œuvre infiniment tonique, puissante, tout à la fois drolatique et profondément bouleversante. 


Edith Fournier

































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