vendredi, décembre 12, 2014

.

La poignée
était faite de deux côtes












Le pommeau 
était d'une seule pierre 








qui avait toutes
les couleurs de la terre, 

et chacune 
de ces couleurs avait sa vertu. 

La poignée 
était faite de deux côtes : 

l'une du serpent 
nommé Papaguste qui vit Célidoine 
et qui a ce don 
que l'on ne sent jamais 
une trop grande chaleur 
lorsqu'on serre un des os dans sa main, 
quelle que soit l'ardeur du soleil ou du feu ; 

la seconde côte 
était d'un petit poisson nommé 
Ottonax qui habite dans le fleuve Euphrate 
et dont la vertu est telle que 
qui tient un de ses os 
oublie toute joie ou douleur passée, 
et se souvient seulement 
de la raison qu'il a eue
de le prendre 


L'épée est entièrement 
gravée en glyphe rouge sang 
sur le pommeau et sur la lame : 

Je suis merveilleuse à voir, 
plus merveilleuse à connaître, 
car nul ne me peut empoigner, 
pour grande que fut sa main, 
hormis celui à qui je suis destinée. 

Que nul ne soit si hardi 
que de me tirer du fourreau 
s'il ne sait mieux frapper et 
plus hardiment 
que tout autre, 
ou bien il en mourra.

*







Un focus est défini 
par les éléments suivants :



Langue : 
il faut connaitre la (ou les) langue(s) 
dans laquelle est rédigé le focus.


Rareté : 
difficulté à trouver un focus 
contenant le rituel en question.


Lisibilité :
équivaut à la qualité 
de l'écriture et du support. 
Ce score agit comme un modificateur 
à la difficulté de lecture du focus.




























.
.
1840


















Cette carte du monde a été créée au Japon par Ryukei Tajima avec les connaissances locales de l’époque et montre comment l’île était isolée dans ses connaissances du monde jusqu’à cette époque.

On y voit par exemple la Californie représentée comme une île, l’Australie est reliée à ses voisins et à une mythique Terre Australe qui s’étend bien au delà de l’antarctique.


Il ne leur a fallu que quelques années et une ouverture progressive pour rattraper leur retard.





















.

.

Marie Havre



People
un album













































.
.



















« Je sais que d'habitude ceux qui ont fait ces choses ne le disent pas, ou que ceux qui les racontent ne les ont pas faites. Je les ai faites. Il aura suffi d'une nuit à verser mon poison dans les rues pour fixer en moi cette idée. J'importerai de mon adolescence des rêves de chaos inachevés. Je serai personnellement ce désordre plastique. 

Je voulais entraîner le monde visible dans sa chute. Je voulais dévorer Paris. J'étais devenu comme ce poulpe, c'était ma nature, tout sauf de la colère : je crachais. Mon corps était à lui seul un luxe considérable. Nous bondissions. Et c'était suffisant.

J'achève ainsi l'ère de ma jeunesse : en rythme, dans le secret heureux de ma main. Oui, je fus ce monstre-là. J'aurai fait de Paris mon festin. » 

Thomas A. Ravier.










Mais, vrai,
j'ai trop pleuré !

Les aubes sont navrantes

Toute lune 
est atroce et tout soleil 
amer...






















.




.

Je mets en mémoire
















dans une partie 
de ma mémoire si reculée

plus irréelle encore
que les projections 
de la lanterne magique


une entrée en contact



sa maison
puis sa chambre
puis son lit

des sensations

de largeur
de ténuité
de stabilité
de caprice 

simultanées

des surfaces 
de dimensions variées



un amour inconnu

dans

le spectre des armatures











Ph.Marie Havre


















.
.

Marie Havre










Paris
un album






































.