samedi, novembre 29, 2014

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(35)

Le huit
nous gravîmes 
le Mont-de-la-Lune

le corps ceint
du cordon de coton

la tête enveloppée
de la coiffe précieuse

entraîné 
sur le chemin
par un de ces guides
que l'on appelle 

forts

dans l'air 
des montagnes

au milieu 
des nuages et du brouillard

foulant
la glace et la neige

je grimpai huit lieues 
me demandant si vraiment

je ne franchissais 
pas la barrière de nuages
de la route où vont le soleil et la lune.





photographie 
Ichiro Kojima















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premier croissant


nuit
du vendredi 28

au samedi    29
novembre



22:48   lever de jupiter

23:07   début de l'occultation de HD 209038

23:47   coucher de la lune

00:36   milieu de la nuit



lecture-nuit



Il y a, 
écrit-il, 
en toutes choses, 
au centre, 
le creux de cette place muette, 
la prière : 

le lieu, 
en chacun de nous 
– en tous lieux et ici –, 
d’une détresse sans sujet 
et d’une joie sans raison. 

De toutes nos activités mentales, 
la prière est la seule 
qui comprend la mort. 

C’est un arrêt de la parole 
lié à la vue du sang. 

C’est, 
dans la pensée, 
l’offrande de la pensée, 
sa destruction et son oui. 

Le oui d’une pensée 
immobile en nous 
comprend la mort. 

La prière est 
la plus violente de nos 
activités mentales puisqu’elle 
comprend le sang 
qu’il y a 
dans la parole. 



vivez en verbe !
vivez en verbe !


est la devise de 
Valère Novarina
































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