vendredi, novembre 21, 2014

.

Elle



ouvrit 
la bouche
et dit :
















tu t'alourdis toi-même
avec des idées fausses,

et ne peux voir choses
que tu verrais,

si tu les secouais.



Tu n'es pas sur terre,
comme tu crois ;

mais la foudre,
en fuyant son séjour,

court moins vite que toi,
qui y retournes.



en fuyant son séjour
il traverse la sphère de feu
qui est la demeure des éclairs





*

voix / fleur

lumière / écho

cascade jetée dans le noir

se nourrir de rosée lactée



il est 
rare de saisir

ainsi 
le saisissement 
dans l'insaisissable 









.





.

cacique














caché
et je ne le suis pas

fantaisie
de passer les lignes

à la nage

brise
matin
feu
lacs

rien n'est dit

le travail
de correction ne fait que commencer

miroir 
brouillant
les feuillages




*


Quand tous apportent leur pierre tangible à l’œuvre commune, le savoir éclaire l’entière communauté, qui devient le lieu d’intégration pratique (qualité d’une vérité que, dès Ducasse, la poésie vise) d’une science que, bien longtemps déjà, nul cerveau ne contint toute. Nulle raison que la poésie s’exclue de la nouvelle unanimité ; au contraire, il faut honorer Isidore Ducasse d’avoir énoncé – lucide, premier – que dans un monde de lecture libre, dé-sé-di-to-ri-a-li-sée, et d’écriture libre, volant indéfiniment sur l’immatériel océan archivé de la totalité butinable, compréhensible et réinscriptible des textes, la poésie sera faite par tous.

® Non par un


















.

.
Arbre














os nus

intermittences du temps

profondeur



feuille
pleurant la mort

riche 
silence de l'église


l'arbre


bougé-ondoyant
































.
.

extérieur / intérieur













contre les myopes


croyez-vous donc

qu'il s'agisse d'une oeuvre

fragmentaire

parce qu'on vous la donne

en fragments ?










L.A.Instas-Sienne duomo octobre 2014
























.
.

Pour 
les temps présents


















le choc

vient par le parfum

au commencement était l'herbe

respirez !




l'infini

entre dans ma poitrine

et souffle 
























.


.

Alex Strohl








*















 l'air

où chantent les oiseaux

épaissi et humide

le bois



Larry Eigner

de l'air porteur















.
.