samedi, mars 15, 2014

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Au commencement : la Parole
La Parole est vers la Brillance
La Parole est Brillance



Alpes Sauvages
sous
Le Pas

comme suite
monotone et répétitive de paroles

litanie sur ma table






bouquetin
en observation   justesse et intensité

tétra-lyre
en parade vers un autre devenir

chevreuil
surpris au petit matin    frémissement



fougère aigle

souveraineté   royale 

M

âle et fe

M

elle




sorbier des oiseaux
de moyenne et haute altitude

plus loin
plus haut   boréale




hibou moyen duc
s'est trouvé sur la montagne

merisier
souche de nos cerisiers



primevère 
élevée premier temps 

dans les bois
et prairies humides


araignées
jusqu'à 4000 mètres



renard
chemin sans trace   parcours long et
actif


chouette hu
lotte en forêt profonde

blaireau      nocturne


géranium
sylvestre visant l'essence

Ciel

grive litorne     grégaire




narcisses des poètes
sur toutes les montagnes


mésange                            noire
dans mon esprit comme une aile


chenille
petit-paon-de-nuit sur les myrtilles

les arbres morts
où nichent les oiseaux



pic noir
dans les grands hêtres

ils se nourrissent 
de larves xylophages



tourbière
sol acide et prend place


drosera
carnivore minuscule


rouge-gorge
qui tout traverse  radieuse signification

faucon crécerelle     rapide

Isabelle
rare papillon de nuit

grenouille rousse
sur fond surnaturel



forêt de hêtres des versants humides

la martre

le bouvreuil pivoine granivore

le cincle plongeur
son nid souvent sous la cascade

il chasse sous l'eau

écureuil
silhouette furtive

chamois de haute futaie

mélèze aiguilles caduques

un jeune bouquetin
rejoint une harde de vieux mâles

l'écaille est un papillon de forêt

forêt sombre et froide d'un versant nord

hibou grand duc  oiseau discret


l'aire est souvent  à l'abri d'un surplomb
ou dans une pente au pied d'un rocher

...

W.I.P.

























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Talvera





















Les Grecs disaient
de certaines de leurs anciennes inscriptions

qu’elles étaient
écrites en boustrophédon, 

c’est-à-dire
en tournant (strophé) comme un boeuf (bous)







arrivé au bout du sillon
et donc, alternativement, de gauche 

à droite 
et de droite à gauche. 

Les paysans
du Midi appellent 

“ talvera ” 


cette partie du champ cultivé 
qui reste éternellement vierge  – car c’est 

l’espace où tourne la charrue, 
à l’extrémité de chaque raie labourée.















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Les noeuds
ou les plaisirs de la poésie













quand on a dit
de s'approcher de la poésie

comme d'un 
foyer de braises 

on n' a
pas encore tout dit

la poésie
est aussi un paquet de noeuds

le mots
n'est pas signe   mais

noeuds
de signification (Lacan)




les noeuds
sont les amarres du texte

ils nous
rattachent au sens

dans son
inévitable polysémie

excès du signifié sur le signifiant





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un reste
nécessairement
non formulé de la pensée
que le langage
a laissé 
dans 
l'ombre ,

résidu
qui en est l'essence
elle-même ,

poussée
hors
de son secret ;

mais commenter (
ou traduire)
suppose
aussi
que ce non-parler
dort
dans la parole ,

et que ,
par 
une                  sur
abondance propre
au signifiant ,

on peut 

-

en l'interrogeant 

-


faire
parler
un contenu qui
n'était pas
explicitement
signifié.



Michel Foucault
naissance de la clinique


















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L'ouverture d'un horizon



















Acquérir un horizon
apprendre à voir au-delà de

ce qui est
près  trop près non

pour l'éviter
du regard mais pour le

saisir
embrassé dans un ensemble

plus vaste
et dans des proportions

plus juste







Vérité & Méthode






La méthode
(du grec, méta, « au-delà » et 

hodos, « chemin » )

est une voie 
de verticalisation

un chemin 
qui nous mène au-delà.






Photographie
Ryan Stuart, Icefall Lodge




















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