lundi, juin 30, 2014

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Génial
Féerique
Dépaysant
Burlesque
Loufoque 
Hilarant 
Merveilleux
Rafraîchissant
Jubilatoire





The Grand Budapest hotel 








Le film retrace les aventures de Gustave H, l’homme aux clés d’or d’un célèbre hôtel européen de l’entre-deux-guerres et du garçon d’étage Zéro Moustafa, son allié le plus fidèle. La recherche d’un tableau volé, oeuvre inestimable datant de la Renaissance et un conflit autour d’un important héritage familial forment la trame de cette histoire au coeur de la vieille Europe en pleine mutation.



































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Le Cirque du Génepy

ce qui 
est réel

ne l'est 
que pour un temps

ne l'est 
que pour un lieu



un faisceau de reflets



balcon sur le vide

et l'invisible feuillage des sonorités









L.A.Instas-Vanoise juin 2014



















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Somewhere


















où il est question de

vent
de semences de clarté
de pouvoirs

de vampires de bouche
contre bouche
par influence d'Orient
ou de vapeurs

cellules sonores

des eaux
des rêves
des lumières



CHIMIE



dans le clair du rythme


Home is where
one starts from


lumière
élastique immaculata

invisible
la corde du soleil



avec de l'eau et puis de l'eau

le gémissement
maternel très haut dans le ciel

des faces enflammées















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Et nous voilà partis !


dans les Montagnes

ces rocailleux débris







Pas de l'Âne

MONTAGNE
MURAILLE



Roc du Tambour

MONTAGNE
MAMMAIRE



Col de la Valette

MONTAGNE
MOUVANTE










L.A. Instas-Vanoise juin 2014


















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dimanche, juin 22, 2014

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Mais quel discours 
est possible lorsqu'il s'agit

de ce qui est
absolument simple ?







Chaque poème est

une écorce arrachée qui met les sens à vif.

Le poème a rompu cette taie,

ce mur,

qui atrophie les sens.

On peut alors saisir un instant la terre,

la réalité.

Puis la plaie vive se cicatrise.

Tout redevient sourd,

aveugle,

muet. 



André du Bouchet, 

Cahier de 1951.





Le Bruit du Temps















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Soir et Matin














21.06.2014 Soir
22.06.2014 Matin


L'homme qui rit



Une sorte de géographie radieuse
dont on est le centre
mirage périlleux

Et qu'on se figure le trouble
d'une pareille vision amenée
sans échelons préalables franchis
sans précaution
sans transition




confrontation du proche et du lointain

de l'immense et de l'infime

dilatations et rétrécissements

presque simultanés



vertiges

tournoiements

Poésie



Aveuglante ou banale




















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samedi, juin 21, 2014

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1.

D'où,

chose remarquable,

rien ne s'ensuivit.











On signalait une dépression au-dessus de l'Atlantique ; elle se déplaçait d'ouest en est en direction d'un anticyclone situé au-dessus de la Russie, et ne manifestait encore aucune tendance à l'éviter par le nord. Les isothermes et les isothères remplissaient leurs obligations. Le rapport de la température de l'air et de la température annuelle moyenne, celle du mois le plus froid et du mois le plus chaud, et ses variations mensuelles apériodiques, était normal. 



Le lever, le coucher du soleil et de la lune, les phases de la lune, de Vénus et de l'anneau de Saturne, ainsi que nombre d'autres phénomènes importants, étaient conformes aux prédictions qu'en avaient faites les annuaires astronomiques. La tension de vapeur dans l'air avait atteint son maximum, et l'humidité relative était faible. Autrement dit, si l'on ne craint pas de recourir à une formule démodée, mais parfaitement judicieuse : c'était une belle journée d'août 1913.






Robert Musil

l'Homme sans qualités











 … la dépression 

ne manifestait 

encore aucune tendance à l’éviter

par le nord. 



il est encore 

tôt il est 

trois

heure





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Regardez votre montre
















et inscrivez 

tout de suite la date et l'heure


c'est votre moment

celui qui vous assure la mutation


et ne vous étonnez pas 

de ces deux traits

semblables au trait discontinu

du Yi King

premier millénaire avant notre ère










source texte

Nicolas Idier 
La musique des pierres, l'Infini Gallimard

Photographie

Joram Natanael















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l'air violent

le vent fort

le vent voyageur



embruns du vent


l'air dont je suis la couronne   

de pain




André

l' Homme



c'est le moteur de tout ce vent qui est à vif

et qui est blanc




l'anticyclone centré près de l'Islande

s'est décalé vers les îles Britanniques 



l'air froid qu'il dirige sur sa face orientale

a lentement envahi le pays 




je n'ai pas peur d'être brûlé



via
Maidinmontana














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Il y a un mot















il y a un mot au milieu

de la rive du lac-supérieur
au sud-ouest

le mot du sud-est touche
à l'étage sub-alpin

puis le terrain suit la grand-route

à l'ouest de l'alpage
jusqu'au mot du nord-est

touchant à l'étage alpin




via ThingNorth


















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Briciole



dans les plis du papier

une touche bleue


sillonnée


incise


le poète comme poste de radio

cantos

passages

marques

dehors dedans




l'aile de l'aigle en formation

nature
élégance
abondance
beauté et moisson



celui là doit croître

moi je dois diminuer



je choisis d'ouvrir mon carnet

je choisis de déployer mon corps

de marcher



et le vent me choisit



je suis

sans arrêt en état de grâce

de mystère



les mots montrent qu'il faut s'appuyer

sur ce qui n'est pas périssable




ils ont un léger parfum


mélodie



un pétale par paragraphe

dirais-je à vue de nez

















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21.06.2014  09 : 30











abîme qui soulève



c'est l'abîme d'air autour des flancs

qui soulève les montagnes




le Cervin



une place dans le ciel

poussé par le fond de la terre



matière mobile

en proie au changement

dans l'espace infini



flotte      

éternellement




musique des pierres



des pierres

où mes pas résonnent    Bien








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été


musique 

plus intense


garder 


au coeur 

de sa mémoire



le souvenir 

de l'heure 

sans prix



la vie

touche alors

la cime

de la joie



le verbe

ne disant 

rien d'autre

que l'idée 

concrète

de sa très grande

poésie




l'amour

le rêve

la musique


toujours







Entendre 
Glenn Gould



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été 

21.06.2014

172 e jour de l'année

16h10 (+ 0 min ) d'ensoleillement

Beau Temps



recueillir 

feuilles de noyer
fleurs de tilleul
arnica
millepertuis
sauge et reine des prés
bourrache
mauve
bardane et chicorée





Le 21 juin

le Soleil atteint sa hauteur
la plus haute de l'année à midi 

et cela correspond au jour le plus long

Les deux visages 
de Janus   symboles des portes solsticiales




Le 24 juin
Saint-Jean Baptiste




Jean le Baptiste 

ouvre

la porte estivale 
et annonce le cycle d’obscuration

Jean l’Évangéliste 

ouvre

la porte hivernale 
et annonce le cycle d’illumination 



la Nativité à la fin du cycle estival et 
un peu plus tard   durant le cycle hivernal
la Résurrection du Christ. 




C’est pourquoi 
Jean l’Évangéliste rapporte lui-même 
dans son évangile les paroles du Baptiste 



Celui là doit croître
mais moi je dois diminuer

il faut qu'il grandisse
et que moi je diminue

Jean 3.30.




Il faut aussi considérer le fait 
que les deux saints Jean sont des hommes et 
ils symbolisent
à travers les solstices
le Christ chronocrator
celui qui dirige
qui domine le temps 
direction suprême de la vie et de l’univers
fonction céleste entre toutes
que seul un homme peut assumer





Mallarmé 
a consacré au solstice la première strophe 
d’un poème intitulé 

Cantique de saint Jean 
Hérodiade III

La strophe
divisée en deux par les rimes 
et se terminant par un vers de quatre syllabes 
après des vers de six
évoque bien le contraste entre les deux phases 
presque stationnaire puis descendante
du soleil



Le soleil que sa halte
Surnaturelle exalte

Aussitôt redescend
Incandescent







Janus- Vatican



















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