lundi, août 26, 2013

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Sirius est une étoile binaire
rencontre sur la table 
du renard pâle

















Sirius A 

visible à l'oeil nu
est une étoile blanche
de type spectrale

Sirius B

est une naine blanche










Sirius
nombril du monde
Dogon






Pô tolo
                    (étoile du fonio)

Emma ya tolo

                    (étoile du sorgho femelle)





                                                  





La rencontre sur la table
du renard pâle

de l'astrophysique et de l'ethnologie














de cette nuit originelle où tâtonnent deux aveugles-nés,
l’un équipé de l’outillage scientifique, 
l’autre assisté des seules fulgurations de l’intuition,
qui donc plus tôt remonte, 
et plus chargé de brève phosphorescence ? 


Saint-John Perse,
Discours de Stockholm, 1960.
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Saint Dominique
je suis l'avatar d'une étoile









Saint Dominique est souvent représenté muni d'une croix, d'un livre et d'un globe terrestre. Une étoile lui pare le front tandis qu'un chien noir et blanc portant une torche enflammée dans sa gueule l'accompagne et que des lys l'entourent. Ce chien portant une torche vient d'un rêve que la mère de saint Dominique fit alors qu'elle était enceinte de lui. Dans ce rêve, elle enfantait d'un chien portant une torche qui embrasait le monde entier. Saint Dominique reprit donc cet emblème en disant qu'il serait ce chien qui embraserait le monde de la vérité ».

Bien souvent, le christianisme n’a fait qu’adapter d’anciens cultes à fin d’assimilation des peuples, et saint Dominique n’échappe pas à la règle.



Un personnage avec une étoile sur le front, un chien noir et blanc tenant une torche enflammée dans sa gueule, quelle est donc la signification de ces allégories ?

On  prend  peu de risque en affirmant que saint Dominique est un avatar de la déesse égyptienne Sopdet (Sothis chez les Grecs) elle-même allégorie de l’étoile Sirius, à un moment bien particulier de l’année.














Pour comprendre cela, il nous faut nous souvenir de la configuration de quelques constellations… à commencer par celle d’Orion.

Bon chasseur, Orion voyage accompagné de deux chiens : un petit (canis minor) et un grand (canis major). Ces deux chiens sont les noms des constellations situées à l’est d’Orion. Intéressons-nous particulièrement au Grand Chien. Cette constellation est composée de plusieurs étoiles dont Sirius, la plus brillante après le Soleil. Or Sirius avait une fonction bien particulière chez les Egyptiens. A la mi-juillet, elle se levait à l’horizon, en conjonction avec le Soleil, et annonçait la période des crues fécondatrices du Nil et le début de l’année égyptienne. Les Egyptiens lui avaient donc créé une allégorie sous les traits de la déesse Sopdet (Sothis chez les Grecs). Elle est représentée avec une étoile sur le haut de la tête, comme saint Dominique. Le lever héliaque de Sirius annonçait également le début de la période de forte chaleur. Sirius signifie d’ailleurs « brûlant » ou « ardent » et nous utilisons toujours le terme « CANIcule » pour désigner ces fortes chaleurs. Ce mot trouve précisément son origine dans l’apparition de CANIs major (la constellation du Grand Chien) en été et l’on retrouve également la racine « CANI » dans « CANIdés » pour désigner la la famille des chiens.













Ainsi, l’étoile sur le front de saint Dominique nous donne le premier indice : « Je suis l’avatar d’une étoile ». La présence du chien nous indique que l’étoile Dominique appartient à l’une des deux constellations des chiens d’Orion. La torche dans la gueule du chien, décrite comme destinée à mettre le feu au Monde, symbolise l’entrée dans la période de forte chaleur, donc caniculaire, ce qui nous renvoie bien au moment où Sirius se lève à l’horizon en même temps que le Soleil. Ce dernier point nous est confirmé par les couleurs noire et blanche du chien symbolisant le passage des Ténèbres à la Lumière, ou de manière moins théâtrale, le passage de la nuit au jour. Ainsi la boucle est bouclée : le chien représente bien la constellation « canis major » se levant avec le jour et saint Dominique son étoile la plus brillante, Sirius.Il est curieux de constater le choix du prénom de l’avatar. Il ne fait que confirmer le rapport entre le saint, Sirius et le Soleil. En effet, Dominique provient de « dominicus » signifiant « consacré au Seigneur ». De là notre « repos dominical » soit encore le dimanche. Or nos 7 jours sont tous consacrés à l’une des 7 planètes visibles à l’œil nu depuis la Terre : lundi pour la Lune, mardi pour Mars, mercredi pour Mercure, jeudi pour Jupiter, vendredi pour Vénus, samedi pour Saturne et dimanche (le Sunday des Anglais) pour le Soleil. Notre dimanche « dies solis » (le jour du Soleil) est donc devenu « dies dominicus » (le jour du Seigneur). Sirius qui, par son lever héliaque, est « consacrée » au Soleil se métamorphose en un saint consacré au Seigneur, démontrant ainsi la facilité de l’Eglise à adapter les cultes de la Nature à ses propres canons.







Fra Angelico San-Marco Firenze
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Quels sentiments...














Quels sentiments s’emparent de toi

 lorsque gravissant le sommet des montagnes

 tu contemples de là-haut la longue suite des collines

 le cours des fleuves et le spectacle glorieux 

qui s’ouvre devant toi ?




tu te recueilles dans le silence

tu te perds toi-même dans l’infinité de l’espace

tu sens le calme limpide et la pureté envahir ton être

tu oublies ton moi. 

Tu n’es rien, 

Dieu est tout.





Carus

ThinkNorth
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les surfaces
le vent

mon propre corps






je revois
les sons pénétrer
le ciel











Lune


solennité auxquelles
participent les fragments
défaits
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et je sentais

mon propre silence



tomber




au sol
le point était
devenu


entaille







hors du son
je suis


mon corps
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le papier
                 brûlait


voici la face extérieure



le bord
volcanique et calme
du bleu




air
air



écrit encore une fois




vide
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L'harmonie entre 
le ciel et la terre
La complémentarité entre l'endroit et l'envers

















Bambous et pins
murmurent au vent et à la pluie
Thé et platane chantent au clair de lune


Shi bo
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