jeudi, août 15, 2013

.


















il sait que la terre est ronde

il sait que le soleil en est infiniment
éloigné

il sait que ses rayons arrivent
parallèlement
en tout point du globe

il sait qu'un bâton vertical
a une ombre dont la longueur
est minimal à l'instant que l'on nomme
MIDI

il sait mesurer l'angle
que fait le bâton avec les rayons
du soleil




il sait que l'instant de l'iris
n'est pas le même
que l'instant de l'if

il sait que le feu et la rose
ne font qu'un




Photographie ThinkNorth
.
.
.
.
..
.
.
.

..
.
.
.
.
..
.
.

.

VIII

O mon  âme
sors,Dieu  entre !
Sombre tout mon  être
dans le néant de Dieu,
sombre dans ce flux sans fond !
Que je te fuies
tu viens à moi.
Que je me perde
je te trouve
ô bien sur essentiel !

LE POÈME
.
.
.
.
.
.
.
.
.
..
.
.
.
.
.
.
.
.
.



















aire de renard et relais d'oiseau

tout ici
éveille le solitaire

il n' y a rien 
qui puisse l'attrister

il jette simplement
sur le temps

un regard indulgent





l'homme a pensé très tôt
à utiliser son corps
pour fournir les unités
de longueur

le pouce
le pied
la coudée

il en fût de même
pour le temps

Galilée prenait son pouls
comme chronomètre



une bonne mesure demandait
une parfaite
sérénité !





Photographie ThinkNorth
.
.
.
.
.
.
.
.
..
.
.
.
.
.
.
.
.
..
.











TEXTWORKS RICHARD LONG
.
.
.
..
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
HARFANG
HABILLE



une fois encore
ta parole
pré-ombragée


tu tiens
pour fief
une étrangeté blanche
.
.
.
..
.
.
.
.
.
..
.
.
..
..
.
.
.
.
.

SILENCE
SPATIAL



à moi le pas
d'une
blanche





comme si

BABILLE
SYBILLE


viens avec la lueur
bleue
de lecture
.
.
.
..
.
.
..
.
.
.
.
..
.
.
.
..
.
..
.
.
.
.
..
.
.
.
.
.
.
..
.
.
.
.
.

comme
si


ABSENCE
ABSOLUE




lumière blanche
corps noir

un soleil
jaune





BALANCE
ABSENTE





la grande boule
vous accorde
le passage
.
.
.
.
.
..
.
.
.
.
..
.
.
.
.
.
.
..
.
.
.
.
.
.



















dans l'innommable



le jeu des lumières
est vraiment imprévisible

elles sont peut-être
permanentes et fixes

perçues par moi
avec vacillation et par intermittence
.
..
.
.

..
.
.
.
.
..
.
.
.
.
.
.
..
.
.
.
.
.