dimanche, avril 07, 2013

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Je rêve toujours d'écorce d'orange,
je ressemble assez à celui qui rêvait
qu'il tombait d'un clocher
et qui se trouvant fort mollement dans l'air disait:

pourvu que ça dure.
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Qui n'a jamais tué une heure? Non de façon ordinaire ou sans y penser, mais délibérément: un meurtre prémédité de minutes. Cette brutalité résulte d'un mélange de capitulation, d'indifférence et d'une résignation telle qu'avancer jusqu'à ce que cela soit derrière vous est tout ce que vous pouvez espérer accomplir. Et donc vous tuez cette heure. Vous ne travaillez pas, vous ne lisez pas, vous ne rêvassez pas. Si vous dormez ce n'est pas parce que vous avez sommeil. Et quand enfin c'est fini, il ne reste aucune preuve: pas d'arme, pas de sang et pas de cadavre. Le seul indice pourrait être les ombres sous vos yeux ou cette ligne terriblement fine au coins de vos lèvres qui indique que quelque chose a été endurée, que dans l'intimité de votre vie vous avez perdu quelque chose et que cette perte est trop creuse pour être partagée.
















 




Who has never killed an hour? Not casually or without thought, but carefully: a premeditated murder of minutes. The violence comes from a combination of giving up, not caring, and a resignation that getting past it is all you can hope to accomplish. So you kill the hour. You do not work, you do not read, you do not daydream. If you sleep it is not because you need to sleep. And when at last it is over, there is no evidence: no weapon, no blood, and no body. The only clue might be the shadows beneath your eyes or a terribly thin line near the corner of your mouth indicating something has been suffered, that in the privacy of your life you have lost something and the loss is too empty to share.

Mark Z. Danielewski, House of Leaves
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Qui est suffisamment sage pour saisir tout ceci,
qui est si intelligent pour le comprendre?

En effet, la mentalité ancienne ne distingue pas, comme la mentalité contemporaine, entre les phénomènes «naturels» que la science peut expliquer, et les phénomènes «surnaturels» que la science ne réussit pas à expliquer. Le principal «miracle», pour le monde antique, est le simple fait de l'existence en tant que telle, c'est-à-dire le fait qu'il y a un monde peuplé d'êtres vivants. Exister est un miracle constant, parce que la mort est beaucoup plus normale que la vie.









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du chapitre
mathématiques

la géométrie est infinie
alinéa
paradoxe

comme un tourbillon
lorsqu'il s'arrête dans une boucle du temps
et étudie longuement l'espace de terrain
où il va se précipiter

la racine du nombre dans le champ plein



je parie
sur l'oeil
aussi multiplexe que l'oreille

la partie retranchée vers les mots-faits

la hauteur de la base vers le temps sourd














W.H.M.
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