jeudi, janvier 31, 2013

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Léonid Andreïv













Luntz

Aujourd'hui, j'ai peur des étoiles. Je me dis : comme elles sont gigantesques, comme elles sont indifférentes, et comme elles n'ont rien à faire de moi, et je deviens tellement petit, tellement pitoyable - comme, vous savez, une espèce de poussin qui se cache je ne sais où pendant un pogrom, qui reste là et qui ne comprend rien.

Verkhovtsev

Les étoiles et le pogrom...combinaison étrange.














Luntz

Le duvet vole, les vitres se cassent, et, lui, il se cache
à quoi il pense ?

Verkhovtsev

Il ne pense à rien. Il pense qu'il neige.

Luntz

J'ai peur de l'infini. Qu'est-ce que c'est, l'infini ? A quoi bon, l'infini? Tenez, moi, je regarde les étoiles : une étoile, dix, un million - et c'est sans fin. Mon Dieu, à qui est-ce que je me plaindrai ?





Léonid Andreïev
vers les étoiles
traduit par André Markowicz
José Corti
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Icebergs










clair
de
 terre










rayonnant
des
coutumes
de
tous
les
mondes
à
venir



nés
d '
une
parcelle
de
toi



d '
une
parcelle
inconnue
et
glacée
qui
s '    envole



A
B





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Walking in front of an icebreaker: Guido van der Werve, Nummer acht: Everything is going to be alright (2007)
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